Africa Ceo Forum 2018 : le secteur privé africain appelé à accroître ses performances

« Le changement dont nous avons voulu vous parler, c’est celui du secteur privé », a expliqué le président d’Africa Ceo Forum, Amir Ben Yahmed. Il s’agit de moderniser la gouvernance du secteur privé, le dialogue public-privé et les entreprises africaines.

Trois chefs d’Etat africains ont pris part à la cérémonie d’ouverture de ce forum qui se tient chaque année à Abidjan, notamment les présidents ivoirien Alassane Ouattara, ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo et zimbabwéen Emmerson Dambudzo Mnangagwa.  

Prenant la parole, le président du Zimbabwe a indiqué que son pays était ouvert aux affaires ; le gouvernement s’emploie à la redynamisation de l’économie, à l’amélioration des conditions de vie de la population, à l’amélioration du climat des affaires et à la protection des investissements étrangers.

« J’invite les partenaires à profiter de ce nouvel environnement des affaires. Notre économie est basée sur l’agriculture et nous pouvons contribuer à la sécurité alimentaire du continent. Notre gouvernement œuvre à lever les barrières aux investissements et à lutter contre la corruption qui représente un frein au développement », a renchéri Emmerson Dambudzo Mnangagwa.

De son côté, le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a signifié que son pays s’est employé, ces derniers mois, à mettre en place une économie résiliente. « Nous appelons au développement du secteur privé, afin que le Ghana n’ait plus besoin d’aide », a-t-il dit. En 2017, le taux de croissance du Ghana a été de 7,9% contre 3,5% en 2016.

Le Ghana et la Côte d’Ivoire produisent 60% du cacao consommé dans le monde. Le marché du cacao rapporte cent milliards de dollars dont 5 à 6% seulement dédiés aux producteurs.

Le chef de l’Etat ivoirien s’est dit optimiste sur le développement économique de l’Afrique. Le continent qui abrite 60% des terres arables du monde a eu, en 2017, quatre pays parmi les dix ayant des économies plus dynamiques dans le monde. La Côte d’Ivoire et le Ghana en font partie.  

« Le numérique influence nos politiques. Le secteur privé doit être le moteur de la croissance pour offrir plus d’opportunités aux jeunes », a lancé Alassane Ouattara qui a appelé à l’application de l’accord sur la zone continentale de libre-échange, signé le 21 mars à Kigali, au Rwanda.

En 2017, la Côte d’Ivoire a totalisé dix-sept millions d’utilisateurs d’internet. La même année, le pays a réalisé une croissance de 7,6%. Avec 2250MW actuellement, la Côte d’Ivoire ambitionne de produire 4000MW en 2020.

Selon le président Ouattara, le secteur privé africain devrait améliorer sa productivité et ses performances. Pour ce faire, un accent doit être mis sur l’innovation technologique et les relations de confiance avec les gouvernements.