Opposition : des membres des partis politiques portés disparusJeudi 15 Février 2018 - 18:49 L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) note la disparition de quatre de ses combattants alors que le Mouvement de libération du CongO (MLC) fait remarquer également l'enlèvement de ses membres ainsi que le harcèlement sur certains autres. Un communiqué de presse de l’UDPS, publié le 13 février, s’inquiète de l’enlèvement de quatre de ses membres. Le parti d’Étienne Tshisekedi met ces actes sur le compte du régime en place. Le document signé par le porte-parole de l’UDPS note, dans cette liste de victimes, un garde à la résidence de Félix Tshisekedi, Franck Ngalamulume Tshimanga, enlevé le 13 février à 1 h du matin à son domicile, le chef d’équipe de sécurité au siège national du parti, Ebale Ezombo Dirack, enlevé à 4 h du matin à son domicile dans la commune de Ndjili; le président de la cellule Kanana Isidore, Kabaya Mulumba Innocent, enlevé depuis le 28 janvier ainsi qu’un motocycliste et membre du parti, Manda Shimbi Yves, enlevé au quartier Mitendi, le 31 décembre 2017. Le porte-parole de l’UDPS, Augustin Kabuya, a également condamné le harcèlement dont est victime son parti de la part « du régime Kabila, qui ne cesse de multiplier des actes de provocation ». L’UDPS, a-t-il déclaré, dénonce l’enlèvement de ses membres dont certains sont gardés dans les geôles secrets du pouvoir et privés de toutes visites, même celles de leurs membres de famille ou de leurs avocats. De son côté, le MLC dénonce également l’enlèvement de ses membres ainsi que le harcèlement exercé sur certains autres. Dans un récent communiqué, le parti de Jean-Pierre Bemba a noté que ces actes seraient l’œuvre des agents des services de sécurité. Le MLC a notamment décrié l’enlèvement et la disparition de Verdy Mbeke, militant de cette formation politique, à l’issue de la marche du 31 décembre 2017, alors que Gloria Kitoko Eyanda , membre du service de protocole du secrétaire national à la mobilisation et implantation, Jean Désiré Mbonzi Wa Mbonzi, est harcelée par des personnes qui l’ont enlevée il y a deux ans et qui l’obligent, jusqu’à ce jour, à travers des appels, à quitter ce parti. Notant que ces enlèvements et acharnements traduisent bien le climat d’insécurité qui prévaut dans le pays depuis un certain temps, le MLC ajoute que sa militante Gloria Eyanda avait été enlevée le 26 mars, trois jours après la marche de l’opposition au cours de laquelle la secrétaire générale du MLC, Eve Bazaïba, avait eu une balle à la jambe. Après avoir été relaxée, quatre jours après son rap, des appels lui obligent de quitter cette formation politique, sous menace de représailles en cas d’entêtement. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo: La dispersion des manifestants par la police, lors d'une marche de chrétiens Notification:Non |