Douanes congolaises : les frictions persistent entre le syndicat et la tutelle

L’image que présente la direction générale des douanes et des droits indirects, depuis le déclenchement de la guéguerre qui oppose l’intersyndicale de cette administration avec sa tutelle, le ministère des Finances, depuis le mois d’avril dernier, est peu reluisante.

Pour s'enquérir de l’évolution de cette situation qui semble ne pas trouver d’issue, notre rédaction a abordé, le 28 décembre à Brazzaville, le président de l’intersyndicale des douanes, Juste Macaire Bidimbou.

Très réticent, ce dernier préfère se concerter en amant avec d’autres membres de l’intersyndicale, avant de répondre à une quelconque question de la presse. « C’est un sujet délicat auquel je ne peux pas me prononcer seul. Laissez-moi d’abord le temps de recueillir l’avis des autres membres de l’intersyndicale », a-t-il dit.

Rappelons que ces syndicats accusent les directeurs centraux d’être de mèche avec la tutelle dans les nominations des personnes étrangères à l'administration douanière à des postes de responsabilités. « Considérant l’implication de certains cadres ayant induit le ministre en erreur, l’assemblée générale décide l’arrêt immédiat de ces directeurs centraux dans l’exercice de leurs fonctions », indiquait le communiqué final sanctionnant l’assemblée générale de ladite intersyndicale, tenue en février dernier.

Outre le problème des nominations, ces syndicats revendiquent également la restitution de la taxe sur la redevance informatique qui, selon eux, est un acquis pour l’administration des douanes, conformément à la loi des finances de 2013. « Il ne serait pas non plus reconnu au niveau de la comptabilité du Trésor public.», relevaient-ils.

Avec la crise qui secoue l’économie congolaise depuis la baisse des cours des matières premières sur le marché international, la douane congolaise peine à accomplir les missions qui lui sont dévolues, notamment renflouer les caisses de l’Etat. Pour aider cette administration à répondre aux attentes de l'Etat, le ministre des Finances devra trouver une solution à ce problème.