Marche du Rassemblement : bouclages, patrouilles et contrôle des véhicules s’intensifient à KinshasaMercredi 29 Novembre 2017 - 18:29 Pour les responsables de la police, il s’agit d’une mesure générale de sécurité prise avant les fêtes de fin d’année afin non seulement de décourager les criminels et autres délinquants très en verve en cette période mais aussi apporter une sécurité tous azimuts à la population. Le trafic routier dans la ville de Kinshasa est perturbé ces temps derniers du fait des contrôles réguliers effectués par la police sur les véhicules dans les grandes artères. D’où les embouteillages constatés sur certains tronçons à cause des barrières érigées pour le besoin de la cause, obligeant ainsi les automobilistes à freiner pour se plier aux sollicitations des agents de l’ordre. Le véhicule est alors contrôlé de fond en comble et tout objet compromettant découvert pendant la fouille expose le chauffeur à de lourdes sanctions. La fouille prend quelques bonnes minutes, au grand désenchantement des passagers et autres conducteurs soumis à la patience bien malgré eux. Au fur et à mesure que le temps s’égrène et, face à la lenteur de l’opération, la longue file des véhicules immobilisés juste après celui faisant l’objet de contrôle devient impressionnante. Facilement, l’on peut passer une ou deux heures avant d’espérer franchir la barrière. Telle est la corvée à laquelle sont actuellement soumis les conducteurs kinois de la part des agents de la police affectés à cette opération d’un type particulier. Instruction leur avait été donnée, via les commissaires provinciaux de la police et les commandants des formations nationales spécialisés, d’organiser des opérations de contrôle diurnes et nocturnes (patrouilles pédestres, motorisées, rondes, bouclages ciblés et road bock) en cette période de fin d’année. C’est le commissaire général de la police, le commissaire divisionnaire principal Dieudonné Amuli Bahigwa, qui a pris cette directive opérationnelle déjà en exécution en début de semaine à Kinshasa et ailleurs. À en croire un communiqué de la police nationale, cette action procède de la volonté de ses responsables de « décourager les criminels et autres délinquants à poser des actes allant dans le sens de violenter la loi pénale » d’une part, et « d’apporter une sécurité tous azimuts à la population pour qu’elle puisse vaquer librement à ses occupations et passer les fêtes de la Nativité ainsi que de fin d’année dans la quiétude », d'autre part. S’il est vrai que la sécurité des Kinois est souvent mise à mal en cette période de fin d’année du fait de la recrudescence de la criminalité, la police est bien dans son droit de renforcer les opérations de terrain. Mais pour une certaine opinion, ceci n’est qu’un vilain prétexte. La vraie motivation est de dissuader l’opposition radicale qui projette une manifestation pour le 30 novembre, appelant au départ du président Joseph Kabila. Une manière de dire que les forces de l’ordre sont disposées à faire respecter la décision de l’autorité urbaine qui a interdit toute manifestation jusqu’à nouvel ordre. Dossier à suivre. Alain Diasso Notification:Non |