Développement industriel : Japan Metal Industrie en proie à des difficultés liées à l’électricité

La société Japan Metal Industrie, dirigée par la Chinoise Li Hui, éprouve des difficultés liées à la faiblesse d’intensité de l’électricité induisant des pannes récurrentes. En effet, au lieu de 150 tonnes par jour comme prévu, l’usine qui a démarré sa production en janvier 2013 avec 100 tonnes, produit actuellement 70 tonnes de barres de fer, toutes catégories confondues. Le ministre Isidore Mvouba, qui a notamment visité le magasin de stockage de la ferraille, la section fabrication d’oxygène, les réservoirs et le four manuel, n’a pas caché son indignation. « La capacité de production est de 150 tonnes par jour, malheureusement l’usine est confrontée aux problèmes d’électricité moyennant quoi, ils travaillent à mi-temps : au lieu de 26 jours, ils travaillent 15 jours par mois, ce qui est fort regrettable puisque cette usine, qui est pour nous un exemple à suivre, engendre une baisse de production avec une incidence financière négative », a déploré le ministre.

En dépit de ces regrets, le ministre du Développement industriel s’est quand même réjoui de constater que cette unité de production de fer à béton, pointes, étriers, gaz, tubes, qui venait d’être créée, fonctionnait. C’est une usine à capitaux totalement privés, a-t-il rappelé, créée par Li Hui. « Il s’agit des investissements directs étrangers. En tant que ministre de tutelle, nous avons vocation à tirer le maximum d’investisseurs de ce genre. C’est une fierté pour nous, un exemple que nous voulons dupliquer sur toute l’étendue du territoire national en attirant dans notre pays, à travers des conditions que nous devons créer pour améliorer le climat des affaires, le maximum d'investissements pour ce genre d’usine à créer », a poursuivi Isidore Mvouba.

Enfin, le ministre a félicité et encouragé la présidente de cette unité de production, qui a mis en jeu 10 milliards FCFA pour l’aboutissement de ce projet. Li Hui a en effet embauché à ce jour 280 personnes, dont 200 Congolais et 80 Chinois.

Selon le directeur commercial, Rey Blaise Dzaba Mokoko, comme toute jeune entreprise, Japan Metal Industrie connaît quelques difficultés. Mais, il espère que des solutions seront trouvées dans les prochains jours. Cette société utilise de la matière première constituée de déchets ferreux ramassés sur place, associés à d’autres adjuvants de fabrication, notamment le silico-manganèse, le ferro-silicium, l’acide borique, les silicates de calcium, de sodium, l’amiante et des produits réfractaires. « Nous avons déjà produit 400 à 500 mille tonnes. La demande est assez importante d’autant que le Congo est un pays qui est en construction. Surtout, avec la construction de l’université et du stage à Kintelé, nous pensons que nous serons de plus en plus sollicités par les entreprises parce que les chantiers sont dans le même périmètre », a conclu Rey Blaise Dzaba Mokoko.