Zone Cémac : le Gabon émet un emprunt obligataire de 100 milliards FcfaSamedi 18 Novembre 2017 - 14:15 Les fonds à lever par appel public à l’épargne lancé, au niveau du Congo, le 17 novembre à Brazzaville, par la ministre gabonaise déléguée auprès du ministre de l’Economie, de la prospective et de la programmation du développement durable, Bétah Edwige, permettront au gouvernement de financer la construction des infrastructures de base et de payer sa dette intérieure. Comme lors des éditions précédentes, les investisseurs institutionnels établis au Congo ont répondu présents au rendez-vous d’affaires. Il s’agit notamment des banques, des sociétés d’assurances, des organismes de placements collectifs en valeurs mobilières, des Fonds d’investissements et assimilés ainsi que de petits épargnants et individualités. Cette année, seuls le Congo, la Guinée Equatoriale et le Gabon, pays émetteur, sont concernés par cet emprunt obligataire. La période de souscription est prévue du 17 au 30 novembre en cours. La créance sera remboursée à l’échéance 2022. « Pour cette année, nous souhaitons mobiliser un montant de 100 milliards Fcfa. Cet emprunt sera, comme pour l’année dernière, rémunéré au taux d’intérêt de 6,5% net impôts. Les intérêts seront versés aux souscripteurs annuellement à partir de décembre 2019. Le présent emprunt intègre un différé d’amortissement d’une année », a expliqué la ministre gabonaise déléguée à l’Economie, Edwige Betah. Les fonds récoltés serviront au financement annuel des projets sociaux économiques inscrits au budget 2017. Il s’agit, en effet, de la construction et Ll'équipement des salles de classe afin de permettre aux élèves d’étudier dans de bonnes conditions, mais aussi la construction des centres de formation professionnelle modernes. Dans cette enveloppe, il est prévu aussi l’exécution des travaux routiers sur l’axe Pk5-Pk12, le renforcement des capacités du personnel et des structures sanitaires. Une partie de cet argent permettra également au gouvernement gabonais de payer ses créances domestiques. Pour des remboursements, un compte séquestre est disponible à la Banque des Etats de l'Afrique centrale. D’après la ministre Edwige Bétah, ce troisième emprunt obligataire intègre le plan de relance économique du Gabon pour la période 2017-2019, visant essentiellement son émergence à l’horizon 2025, conformément à son « Plan stratégique Gabon émergent ». Ce plan de relance, a renchéri la ministre, est axé prioritairement sur le renforcement de la stabilité budgétaire, le maintien des fondements de la croissance ainsi que le renforcement de la position extérieure du pays. De bons signaux de redressement économique Malgré l’austérité qui a plombé l’économie du pays, causée par la chute continue des cours du baril de pétrole sur le marché international, le Gabon retrouve peu à peu son équilibre économique. Le pays prévoit une croissance de 0,8% cette année et devra croître en 2018 à 2,7%, soutenue par la production minière, agroalimentaire ainsi que plusieurs branches d’activités dans les secteurs secondaire et tertiaire. Au plan budgétaire, Edwige Betah a fait savoir que le déficit enregistré en 2016 serait réduit en 2017, tandis qu’au plan extérieur, les exportations vont s’améliorer au point d’atteindre 23,3% en 2017, et maintiendront le même positionnement en 2018. Par ailleurs, les réserves du Gabon avoisineraient 2,4 par mois d’importation en 2017, pour atteindre les trois mois l’année prochaine. La dette publique, quant à elle, sera maîtrisée autour de 55% du Produit intérieur brut. La même campagne de sensibilisation à cet emprunt obligataire se poursuivra le 21 novembre prochain à Malabo, en Guinée Equatoriale, et le 22 du même mois, à Libreville au Gabon. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :1-La ministre Edwige Bétah (au milieu) lançant l'emprunt obligataire (Adiac)
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