Vie des partis : La CDC officialise son collectif des femmesMercredi 15 Novembre 2017 - 12:30 Le parti politique de l’opposition, dirigé par le sénateur et Pr Florentin Mokonda Bonza, se réorganise dans l’optique de l’autonomisation et de la participation de la femme dans la politique nationale et le développement du pays. Le collectif des femmes de la Convention des démocrates chrétiens (CDC) a été présenté aux membres de ce parti, le 11 novembre à Kinshasa, dans la salle des fêtes Félicité de la commune de Kasavubu. Dans son mot de circonstance, le sénateur Mokonda Bonza a souligné que la nécessité d’encadrer les membres d’un parti politique est reconnue dans la Constitution. Aussi a-t-il rappelé l’article 6 de la loi fondamentale qui reconnaît le pluralisme politique et qui stipule aussi que les partis politiques concourent à l’expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale, à l’éducation civique et au patriotisme. Le sénateur s’est ensuite attardé sur la place de la femme dans le projet de société de la CDC. Il a expliqué que selon des études démographiques à travers le monde, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Et pourtant, 52 % des naissances concernent les enfants de sexe masculin et 48 % de sexe féminin. En grandissant, a-t-il poursuivi, la tendance s’inverse et l’on se retrouve avec 52 % d’enfants de sexe féminin et 48 % de sexe masculin. Les hommes, a ajouté le Pr Mokonda, meurent avant les femmes et les veuves sont bien plus nombreuses que les veufs. D'où l'intérêt de s’intéresser à la femme qui est une actrice importante dans la société. Le président de la CDC a argumenté que c’est elle qui porte le bébé pendant neuf mois, qui le met au monde après les douleurs de l’enfantement, l’allaite, l’élève et l’éduque. C’est donc impératif pour la société de s’occuper d'elle, en rapport avec sa responsabilité de mère confiée par Dieu. Dans les sociétés traditionnelles, a rappelé l'orateur, la femme est la gardienne des valeurs, c’est auprès de l’ancienne du village qu’on se renseigne sur les us et coutumes, sur les pratiques ancestrales et autres. Si, aujourd’hui, la femme est perçue comme un sujet de travail ou juste de procréation, dans les anciennes sociétés, elle était très respectée et bénéficiait de beaucoup d’égards, a conclu le Pr Mokonda. Au sein de la CDC, a assuré le président de ce parti, on s’intéresse beaucoup plus aux femmes qui vivent dans les coins reculés du pays, parce que ce sont elles qui font tout dans les foyers, alors que les hommes passent leur temps à boire. Cette formation politique pense donc à inverser les choses, en s’occupant de la jeune femme au village, qu’elle ait les mêmes chances que le jeune homme et qu’elle parte pour l’école afin de devenir plus tard une femme épanouie. À Kinshasa, aujourd’hui, les femmes s’occupent de leurs ménages, paient les frais scolaires et académiques de leurs enfants alors que le salaire de leurs maris est devenu insignifiant, s’ils ne sont pas des chômeurs, a martelé le sénateur. Le Pr Mokonda Bonza a, par ailleurs, mentionné l’initiative du microcrédit inventée par le professeur d’économie originaire du Bengladesh, Muhammad Yunus. Son parti voudrait insérer cela dans son projet pour venir en aide aux femmes afin qu’elles sortent du gouffre socio-financier dans lequel elles se trouvent. Avant l’adresse du Pr Mokonda, Hélène Ndombe Sita, présidente du collectif des femmes de la CDC, a appelé ces dernières à s’engager politiquement de manière résolue, afin de se faire élire dans les assemblées. La RDC, a-t-elle fait savoir, est l’un des rares pays à inscrire la parité dans la Constitution. Malgré cela, les femmes sont en très petit nombre dans les institutions du pays par rapport aux hommes. Marie-Josée Bunsana Lunkeba, présidente du Cartel des femmes leaders politiques actives, a elle aussi pris la parole pour motiver les femmes à se former et à acquérir la compétence afin de mieux œuvrer sur le terrain politique. Martin Enyimo Légendes et crédits photo :Le Pr Mokonda à côté d'Hélène Ndombe Sita lors de la présentation officielle du Collectif des femmes de la CDC Notification:Non |