Élections en 2018 : une frange de formations politiques en désaccord avec Nikki Haley

Samedi 28 Octobre 2017 - 17:10

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La Dynamique de l’opposition,  le Parti national pour la nouvelle énergie du Congo  et l’Union démocratique africaine originelleon ne sont pas prêts à avaliser la recette de l’ambassadrice américaine qui accorderait un nouveau sursis au président Joseph Kabila, invité à rendre le tablier d’ici au 31 décembre prochain.

La proposition émise par la diplomate américaine le 26 octobre, dans la foulée de sa rencontre avec le président de la Céni, continue à faire tâche d’huile dans la classe politique. Dans leur large majorité, les opposants ne partagent pas cette vue qui consiste à accorder un sursis de plus à Joseph Kabila dont ils espèrent régler le sort d’ici à la fin de l’année en cours. Juste après le départ de l’émissaire de Donald Trump, des voix ont commencé à s’élever dans l’opposition radicale pour réfuter le schéma proposé qui serait de nature à jeter le doute quant à la volonté réelle de la communauté internationale d’accompagner le désir d’alternance du peuple congolais.    

Le président du Parti national pour la nouvelle énergie du Congo, Michel Mwika, est formel à ce sujet. Les propos de Nikki Haley risqueraient, selon lui, « de pousser davantage les acteurs politiques vers des solutions désespérées sans réelle prise en compte des aspirations profondes de la population ». Il suggère aux politiques congolais de se passer des solutions extérieures pour résoudre des problèmes internes. « Il n’y a nullement intérêt à fonder l’espoir sur des solutions importées », tranche-t-il, tout en invitant les acteurs politiques à transcender leurs clivages de sorte à résoudre par eux-mêmes leurs problèmes.

Apportant de l'eau au moulin de Michel Mwika, l’Union démocratique africaine originelle est également montée au créneau pour fustiger la proposition de Nikki Haley à laquelle elle ne souscrit pas du tout. « Mme Haley ne peut pas nous imposer sa vision des choses, la seule volonté du peuple congolais aujourd’hui c’est de voir Kabila quitter le pouvoir d’ici au 31 décembre 2017 », a déclaré son secrétaire général, Patrick Nsakala Malezi, pour qui tout devra s’arrêter avec Kabila le 31 décembre 2017. Ce parti de l’opposition continue, par ailleurs, à mobiliser ses militants pour que des actions « d’envergure » soient menées afin de contraindre le chef de l'Etat à quitter le pouvoir à la date échue.  

Comme pour rajouter à la fronde de l'opposition contre le discours développé par Nikki Haley au sujet des élections, la Dynamique de l'opposition a, elle aussi, donné de la voix en insistant sur une transition sans Joseph Kabila après le 31 décembre. Dans un communiqué publié quelques heures seulement après le départ de la diplomate américaine, cette plate-forme a indiqué que « les élections crédibles et transparentes devront être organisées au terme d’une transition sans Joseph Kabila » qu’elle considère comme le goulot d’étranglement du processus électoral.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Une réunion de la Dynamique de l'opposition

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