Secteur agricole : une politique pour attirer les investisseurs

Jeudi 16 Janvier 2014 - 19:14

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En cours d’élaboration, cette stratégie d’attraction des Investissements étrangers directs (IED) dans la filière agricole et dans l’agro-industrie, permettra au Congo, à long terme, d’exploiter ses 10 millions d’hectares de terres cultivables

N’utilisant que deux millions d’hectares, le Congo entend développer le secteur agricole en attirant davantage d’investisseurs étrangers, grâce à la mise en œuvre d’une politique d’investissement. Ainsi, s’est tenu le 16 janvier à Brazzaville, un atelier de concertation sur la question. Cet atelier était animé par Milasoa Cherel-Robson et Gaudens Bruno Dagnon, tous deux délégués de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), partenaire technique. Les instances gouvernementales étaient représentées par le directeur général du plan, Jean Christophe Okandza.

L’objectif est d’aboutir à un diagnostic du cadre politique légal réglementaire des investissements et d’élaborer une stratégie d’attractions d’investissements étrangers directs dans les filières agricoles, pour le développement de l’agro-industrie. Cet atelier était centré autour de deux thèmes, soit : l’examen de la politique d’investissement de la République du Congo : objectifs, processus et méthodologie ; ainsi que les investissements étrangers directs et secteur agricole : le contexte sous-régional et international.

Pour discuter de ces questions de façon collective, et aboutir à des réponses pour cette phase, les débats ont été axés sur le diagnostic et l’identification des éléments de stratégie, afin que les IED bénéficient non seulement au secteur privé local, mais également à la population. À terme, le diagnostic, les stratégies et les recommandations faites, seront présentés lors d’un atelier national prévu dans quelques mois.

Signalons qu’une mission sur le terrain avait été effectuée par les délégués du Cnuced à Brazzaville et Pointe-Noire, avant d’organiser des réunions au sein des ministères techniques, dans le but de diagnostiquer l’état actuel de la politique d’investissement.

Favoriser la visibilité du Congo

Le Cnuced, à travers cette initiative entend présenter des résultats au niveau de la communauté internationale, en vue de donner la visibilité à la République du Congo, en mettant en exergue les réformes engagées dans ce secteur. « Nos recommandations tendront à identifier ce qui reste à faire, et d’œuvrer afin que les investissements étrangers directs contribuent de manière significative à l’économie congolaise. Il faut soutenir ceux qui ont besoin d’un appui supplémentaire pour émerger, ou besoin d’un cadre pour démarrer une entreprise, sans avoir besoin d’un capital conséquent. Nous avons également compris que le gouvernement y travaille et des réformes sont mises en œuvre. Nous sommes très optimistes face à cette dynamique mise en place », a déclaré Milasoa Cherel-Robson

Effectuée dans une quarantaine de pays, dont vingt-deux en Afrique, une évaluation de l’impact de ce processus sera soumise au Congo afin de démontrer les résultats obtenus non seulement en termes de réformes, mais aussi en termes de flux d’investissements, ainsi que le cadre politique, légal et réglementaire qui assure l’amélioration des conditions de vie de la population locale.

Cet atelier, faisant suite à une requête du gouvernement auprès du Cnuced, a connu la participation des institutions gouvernementales, du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement. L’ouverture de la séance a été faite par le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Rigobert Maboundou, en présence du représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Dieudonné Koguiyagda, du représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) par intérim, Eloi Kouadio VI, et du ministre délégué auprès du ministre des Finances, Raphaël Mokoko.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Les participants à la session sur la politique agricole.