Eradication de la pauvreté : Les pouvoirs publics invités à financer les projets des jeunes entrepreneurs

Mardi 24 Octobre 2017 - 12:29

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 Le gouvernement du Congo, les partenaires au développement et les acteurs de la société civile sont unanimes sur la nécessité de promouvoir l'entrepreneuriat social.

« Favoriser l’inclusion pour lutter contre la pauvreté », c’est le thème d’une rencontre d’échanges organisée le 23 octobre, à Brazzaville, dans le cadre de la célébration en differé de la Journée internationale pour l’éradication de la pauvreté normalement commémorée le 17 octobre. L'activité a réuni le gouvernement, les partenaires au développement et les acteurs de la société civile, notamment des structures et plates-formes qui investissent dans la formation qualifiante, l’accès aux établissements de microfinance, le développement agricole, l’inclusion sociale des minorités marginalisées, la protection de l’environnement, etc.

Pour l’un des membres du Forum des jeunes entreprises, le père Christian de La Bretesche, les pauvres en République du Congo sont des acteurs de l’économie populaire de base. Mais ils sont exclus du circuit financier, du secteur formel de formation professionnelle permanente.

« Les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté doivent tenir compte des attentes des populations vulnérables, en mettant en place au niveau de chaque collectivité locale, des dispositifs complexes d’appui à la création d’emplois », a plaidé cet acteur social. Ce qui permettrait aux collectivités, a-t- il ajouté, d’être également des acteurs de développement, de diversification économique et de croissance socio-économique de leurs ressortissants.

Plusieurs acteurs de la société civile et entrepreneurs locaux qui sont intervenus ont plaidé dans le même sens, invitant le gouvernement congolais à poursuivre ses efforts en faveur de la lutte contre l’extrême pauvreté et l’exclusion sociale.

Ces initiatives viennent à point nommé car, a souligné la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, le pays traverse une crise économique et financière qui risque de replonger la population dans la précarité prolongée, la misère et les troubles sociaux.

Mais « le Congo poursuit inexorablement ses efforts pour éradiquer l’extrême pauvreté, notamment en épousant la feuille de route tracée par les Objectifs du développement durable à l’horizon 2030 », a-t- elle répondu.

S’agissant de la population vulnérable, a insisté la ministre, la formation constitue un élément catalyseur du processus d’autonomisation et de restauration de leur dignité. Car, sans connaissance, le pauvre entre dans une spirale d’exclusion sans retour, plongé dans l’illettrisme, l’absence de formation professionnelle; de reproduction générationnelle de la pauvreté ; de dépendance et de marginalisation.

Enfin, l’éradication de la pauvreté signifie, selon Anthony Ohemeng-Boamah, vaincre les stéréotypes sur les plus vulnérables avant de les associer à la prise de décision. « Je réitère l’engagement du système des Nations unies », a-t- il martelé, avant de remettre des exemplaires du rapport 2016 des Nations unies sur la pauvreté aux membres du gouvernement.

La manifestation s'est déroulée en présence de la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga Ndzondo, ainsi que de nombreux responsables des agences onusiennes.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Les officiels lors des échanges - La ministre Ingrid Olga Ebouka-Babackas réceptionnant le rapport 2016

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