Organisation des élections : Corneille Naanga maintient son délai de 504 jours

Mardi 17 Octobre 2017 - 19:49

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Le patron de la Céni a affirmé, le 16 octobre lors de son exposé sur « l’état du processus électoral » dans le cadre de la tripartite Céni-gouvernement-CNSA, que plusieurs problèmes handicapent encore l’avancement du processus électoral.

C’est un Corneille Naanga visiblement sûr de lui et de ses prévisions qui s’est présenté devant ses pairs de la tripartite pour expliquer tous les contours du processus électoral avec ses différentes contraintes et son cheminement laborieux. L’exercice a consisté à dresser l’état des lieux de ce qui a été fait à son niveau et de ce qui reste à faire pour parachever le processus. D’emblée, il a estimé raisonnable le délai de 504 jours qu’il a proposé pour organiser de bonnes élections, à la lumière des contraintes actuelles. Il est difficile de les contourner, a-t-il averti, avant d’indiquer qu’il reste ouvert à toute autre contre-proposition qui irait dans le sens d'assouplir la dynamique électorale. C’est, a-t-il dit, aux politiques à qui revient la dernière décision.  

Corneille Naanga maintient donc ses 504 jours au grand dam des participants à la tripartite dont certains estimaient le délai trop long, trouvant en cela un prétexte destiné à assurer un glissement tacite du mandat présidentiel avec, en prime, une année et demie supplémentaire. Ou l’on veut précipiter le pays vers des élections chaotiques qui pourraient déboucher sur la contestation et la violence, ou encore l’on opte pour cette vision de la Céni qui a l’avantage de baliser la voie à des scrutins apaisés pour une alternance démocratique sans casse. Tout un dilemme pour les participants qui devront se prononcer en commissions sur cette proposition de la Céni. 

Plus explicite, Corneille Naanga a indiqué qu’au nombre des opérations préélectorales que son institution est appelée à réaliser, il faudrait aussi intégrer le vote des Congolais de l’étranger. Il s’agit ici de respecter une disposition constitutionnelle qui prévoit le vote des Congolais de la diaspora uniquement pour l’élection présidentielle. Ce vote, a-t-il ajouté, passe préalablement par leur inscription sur les listes électorales. En clair, une période de trois mois est requise pour leur enrôlement et ce, en partant de la fin de l’opération d’enregistrement des électeurs en cours au Kasaï. L’autre question qui fâche soulevée par Naanga concerne le financement du processus électoral en lui-même. Jusque-là, le gouvernement n’a décaissé que 70 millions de dollars pendant que la contribution des partenaires de la RDC se fait toujours désirer.

À cette contrainte financière, il faudrait ajouter celle logistique avec une Céni en mal d’engins pour assurer l’acheminement des matériels électoraux. Autant dire qu’en proposant 504 jours pour organiser les élections, Corneille Naanga avait vu juste en intégrant toutes les contraintes auxquelles fait face actuellement son institution. En un mot, des moyens mobilisés et disponibilisés dépendra l’organisation des élections. Autrement dit, plus il y aura les moyens financiers et logistiques, plus le processus ira vite.

Alain Diasso

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