Recherche agricole : l'Afrique francophone à la traîne

Mardi 19 Septembre 2017 - 10:51

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Les chercheurs francophones de l'Afrique centrale et de l'Ouest sont en retard par rapport à leurs homologues anglophones. C'est le constat fait par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) et le gouvernement canadien  réunis à Abidjan (Côte d'Ivoire).

Le thème du forum était  : "Pour une recherche pleinement impliquée dans les systèmes d'innovation alimentant les multiples voies d'intensification durable de l'agriculture et ayant un impact visible et rapide sur les conditions de vie des populations". Ce forum est lié à la révolution verte en Afrique.
Le directeur de programme à l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri), Kymseyinga Savadogo, a dressé le bilan de la recherche. 
Aucun pays francophone ne se situe dans les 7 pays ayant le niveau de financement le plus élevé dans la recherche. Il y a la faiblesse du nombre mais aussi son vieillissement. A cela s'ajoute l'insuffisance des résultats de la recherche. 
Seulement une trentaine de publications de chercheurs africains francophones dans le domaine sur plus de 5 000 publications annuelles. De même l'inadaptation des cv avec les besoins des étudiants ne facilite pas "une exploitation optimale".
Une étude de l'Agricultural Science and Technology indicators (ASTI) confirme la suprématie  des pays d'Afrique anglophone en la matière. En 2014 par exemple, l'Afrique du Sud, le Kenya  et le Nigeria ont réalisé près de la moitié des investissements dans la recherche agricole. Soit un total de 1,1 milliard de dollars. 
En revanche, les pays francophones d'Afrique de l'Ouest ont dépensé près de 10 millions de dollars. Un constat similaire quant au nombre de chercheurs. Sur 15 000 chercheurs, 46% se situent en Ethiopie, au Nigeria et au Kenya.

 

Noël Ndong

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