Freddy Kita : « Il n’y aura plus un troisième dialogue en RDC »Mercredi 9 Août 2017 - 18:16 Pour le vice-ministre à la Coopération internationale, qui a salué l’existence de l’Accord de la Saint-Sylvestre dont les principales recommandations dans la mise en place du gouvernement d’union nationale et du CNSA sont déjà exécutées, organiser un autre dialogue, en plus de son inopportunité, soumettra le pays à un retard par rapport au calendrier de l’organisation des élections. Trois mois après l’investiture du gouvernement Tshibala, le vice-ministre à la Coopération internationale, Freddy Kita, rassure sur la volonté d’organiser des élections crédibles dans le pays. Pour cet acteur politique et homme d’État, le gouvernement en place dont il est membre travaille conformément à l’« Accord historique et salutaire » qui a été signé le 31 décembre 2016 par toutes les parties qui étaient hier en conflit. Il s’agit, a-t-il noté, du Rassemblement conduit par le patriarche Étienne Tshisekedi, la majorité présidentielle, la société civile, l’opposition républicaine et l’opposition du 18 octobre 2016. «Le gouvernement a été mis en place et il est dirigé par un Premier ministre issu du Rassemblement, Bruno Tshibala Nzenze et nous vous rassurons que nous allons organiser des élections crédibles », a insisté le vice-ministre Freddy Kita. Pour l’autorité morale du Mouvement du peuple pour le progrès social (MPPS), la vision pour le gouvernement Tshibala est aussi d’éviter le chaos, de reléguer dans un passé lointain les contestations à répétition ainsi que les bains de sang continuels que pouvait connaître le pays à cause des élections mal organisées, comme il a été le cas en 2005 et 2011. «Au jour d’aujourd’hui, les choses commencent à avancer à petits pas. Nous n’avons que trois mois et nous avons trouvé un pays sans budget à qui nous avons doté d’un budget qui est promulgué par le chef de l’État. Nous nous attelons à sécuriser nos populations, conformément à nos trois missions que sont l’amélioration de la situation sociale, la sécurisation du territoire national et l’organisation des élections. Quand je vois aujourd’hui, la situation générale de notre pays, je vous confirme que les choses sont en train d’aller de l’avant », a-t-il avoué sans peur d’être contredit, lors du point de presse tenu le 8 juillet dans son cabinet de travail. En conseillant une bonne relecture de l’accord, Freddy Kita, qui est parmi les dix sages du Rassemblement et signataire de l’Accord de Saint-Sylvestre, note que cette entente a bien fixé les élections endéans le mois de décembre 2017, donnant également la possibilité au Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), au gouvernent et à la Céni de réaménager ce calendrier en cas de nécessité ou blocage. Il rappelle, à cet effet, les différentes réponses du président de la Céni en rapport avec ce dossier des élections. Mais le vice-ministre à la Coopération internationale n’a pas hésité, notant qu’il appartiendrait à la Céni de donner les dates pour la tenue des ces élections attendues de tous, à rappeler le retard de près de cinq mois accumulé pour la mise en place du CNSA que la Céni devra récupérer pour arriver à organiser des élections selon la vision du gouvernement et de toute la communauté nationale et internationale. « Nous sommes sur la bonne voie. Les élections auront bel et bien lieu dans ce pays. Que les rêveurs continuent à rêver mais j’appelle tout le monde à la prudence et à la retenue », a-t-il souligné, notant que la vision, pour le gouvernement Tshibala est d’organiser des élections à l’issue desquelles le perdant va reconnaître son échec et le vainqueur sera applaudi notamment par le vaincu. Pour le vice-ministre à la Coopération internationale, en trois mois, le gouvernement Tshibala a également marqué le point sur le plan social et celui de la sécurité, conformément à la mission qui lui a été confiée. « On ne fait pas du sur place. Nous travaillons pour faire avancer notre grand et beau pays. Vu les zones de turbulences que le pays a traversées, en trois mois, on ne peut pas tout régler. Dans les jours à venir, vous allez faire la lecture de ces avancées, fruit de nos efforts », a-t-il dit, notant que l’amélioration de la santé du franc congolais va se poursuivre, selon les efforts envisagés et fournis par le gouvernement Tshibala. Aussi Freddy Kita a-t-il rassuré que le gouvernement Tshibala est en train de travailler en vue de normaliser les relations entre la RDC et ses différents partenaires. « Prenez-en pour preuve, le balai diplomatique enregistré ces derniers temps dans le pays », a-t-il dit. Un trosième dialogue est inopportun Freddy Kita a noté que le dialogue fait partie de la culture africaine. Mais, selon lui, au stade actuel, la RDC n’a plus besoin d’un autre dialogue. « On ne peut pas aller de dialogue en dialogue. Pour en faire quoi ? », s’est-il demandé. Pour l’autorité morale de ma MPPS, ce qui est important, à ce jour, c’est l’existence de cet accord qu’il a qualifié d’historique et de salutaire dont la mise en exécution a conduit à la mise en place du gouvernement et du CNSA. «Connaissant l’homme politique congolais, un troisième dialogue va nous retarder », a-t-il affirmé, saluant l’enrôlement massif de la population et des acteurs politiques congolais. Pour le vice-ministre à la Coopération internationale, qui a appelé tous les Congolais à se mettre ensemble pour relever le niveau du pays, l’heure de la réconciliation a réellement sonné. La MPPS, une autre vision de la politique L’ancien membre du PDSC, ancien compagnon de lutte d’Eugène Diomi Ndongala, ancien secrétaire général de la Démocratie chrétienne, co-fondateur de la majorité présidentielle populaire et membre influent (un des dix sages et signataires de l’acte de Genval créant cette plate-forme politique) du Rassemblement originel (laissé par feu Tshisekedi avant sa mort), Freddy Kita, a rassuré de l’implantation de son parti, le MPPS, à travers toute l’étendue du territoire nationale et dans d’autres pays d’Europe et d’Amérique. « Nous sommes à Goma, Bukavu, Uvira, Lubumbashi, Kisangani, Aketi, France, Belgique, en Allemagne, Aux USA et à Montréal. Au Kongo central, le parti est suffisamment implanté. Nous sommes dans le Maï-Ndombe, à Kikwit, à Idiofa, dans la ville de Bandundu, à Gemena, dans la Tshopo, etc. À Kinshasa, nous sommes implantés dans 22 communes sur 24. Il ne nous reste que les communes de Maluku et N’sele, qui seront installées incessamment », a-t-il affirmé. Pour l’autorité morale du MPPS, la différence entre cette formation politique et d’autres partis est qu’il pratique en son sein la véritable démocratie. « Au sein du MPPS, la décision vient de la base, du peuple et le pouvoir également. On ne pourra pas rester à la tête de notre parti pour l’éternité. Après les deux mandats donnés par la base à l’issue du congrès, on ne pourra plus se prévaloir président du MPPS, même si on en est le fondateur, comme je le suis. Nous allons servir de modèle », a-t-il expliqué en substance, rassurant que leur projet de société sera mis à la place publique à l’issue de la sortie officielle de ce mouvement qui se veut un parti moderne. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo 1: Le vice-ministre Freddy Kita/photo Adiac
Photo 2: Le vice-ministre Freddy Kita devant la presse/photo Adiac Notification:Non |