Secteur public : nomination de nouveaux mandataires dans les entreprises publiquesSamedi 15 Juillet 2017 - 17:53 Ces nominations ont le mérite de faire revenir à l’actualité certains acteurs politiques ayant disparu de la scène et elles ont permis de recaser d’autres, particulièrement de la majorité présidentielle, en manque d’activité. L’on s’attendait certes à un remaniement au niveau des entreprises publiques au regard de la mégestion qui a plombé certaines d’entre elles en situation de faillite, mais il est intervenu plus tôt que ne l’attendait. Le président de la République a, en effet, surpris son monde en signant une série d’ordonnances nommant de nouveaux membres des Conseils d’administration et de gestion dans quelques entreprises du portefeuille. C’est dans la soirée du 13 juillet que ces ordonnances ont été lues à la radiotélévision nationale (RTNC). Huit entreprises publiques sont concernées par ces nominations en plus du Conseil supérieur du portefeuille (CSP) marquant ainsi la volonté du chef de l'État de redynamiser le secteur public en ce moment où le trésor public a plus que besoin d’être ravitaillé par les dividendes générées par la gestion efficiente des entreprises d’État. Ainsi donc, la Société commerciale des transports et ports (SCTP) qui traverse des moments difficiles avec, à la clé, le cumul des arriérés de salaire de ses agents (près de sept mois) n’a pas échappé à cette razzia. Le DG sortant, Kimbembe Mazunga, est désormais remplacé par Daniel Mukoko Samba, un ancien ministre du Budget sous le gouvernement Matata. L’objectif déclaré est de remettre en selle cette entreprise moribonde dont les sources de rentrées financières ont presque toutes taries. Un pari difficile certes pour ce financier mais pas impossible. Le rétablissement de la confiance rompue entre la base et le sommet demeure l’élément enclencheur qui pourrait revitaliser l’entreprise en remettant le personnel, déjà dans la rue, au travail. Daniel Mukoko aura à travailler en synergie avec Vicky Katumwa, présidente du Conseil d’administration maintenue à son poste. À l’Office de gestion de fret multimodal (Ogefrem), Patient Sayiba et Olivier Manzila ont été nommés respectivement DG et DGA. Ces nominations ont réjoui le personnel de cette entreprise harassé par le conflit itératif entre le PCA et le DG sortants qui n’avaient d’yeux que sur les finances de l’entreprise sans réel plan de redressement. La Société nationale d’électricité (Snél) a connu elle aussi le remplacement de ses dirigeants. Alain Atundu Liongo, ancien porte-parole de la majorité présidentielle y trône désormais comme PCA secondé par Jean Bosco Kayombo en qualité de DG. Même scenario à la Régie de distribution d’eau (Régideso) confiée à l’expertise de Me Yoko Yakembe (PCA) avec pour DG, Clément Mubuayi. Le tandem Alexandre Luba Ntambo (PCA)- Hubert Mihemy (DG) sera désormais aux commandes de la Société nationale des hydrocarbures du Congo (Sonahydro) tandis que Kitima Muzusi (PCA) et Upio Kapura (DG) se voient confiés la gestion de la Société minière de Kilomoto (Sokimo). Toutes ces nominations ont le mérite de faire revenir à l’actualité certains acteurs politiques ayant disparu de la scène et elles ont permis de recaser d’autres en manque d’activité. La majorité présidentielle, particulièrement le PPRD, s’est accaparé le gros morceau et ses membres sont propulsés autant à la Direction générale qu’au Conseil d’administration des entreprises concernées en tant que membres. Alain Diasso Notification:Non |