Elections de décembre 2017: Le budget électoral évalué à 1.332.621.679 dollars pour 41 millions d’électeursMardi 13 Juin 2017 - 15:15 Le président de la Céni Corneille Naanga était face aux membres du Gouvernement le vendredi 9 juin dans le cadre de la deuxième réunion ordinaire du Conseil des Ministres qui s’est tenue à la Cité de l’Union Africaine sous la présidence du Président de la République. Il était question, au cours de cette séance, de faire le l’état des lieux sur le processus électoral, indique le compte rendu dressé à l’issue de cette réunion par le porte-parole du Gouvernement Lambert Mende Omalanga. Un exercice auquel s’est livré Corneille Naanga. De l’état des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs aux défis et contraintes auxquels le processus fait face en passant par quelques recommandations, le président de la Ceni s’est voulu objectif dans son développement. A la date du 7 juin 2017, a-t-il dit, la Ceni a atteint le cap de 26.000.000 d’électeurs enregistrés, soit 63,4% des électeurs attendus dont le nombre a été estimé à 41.135.072. Le président de la Ceni a par ailleurs a signalé les défis légaux relatifs à l’adoption et la promulgation de la loi des finances, de la loi électorale, de la loi organique portant création et organisation du Conseil national de suivi de l’Accord du 31 décembre 2016 et de la loi portant répartition des sièges (laquelle ne pourra intervenir qu’à la fin des opérations d’identification et d’enrôlement sur toute l’étendue du territoire national). Le Gouvernement a été ainsi informé par le président de la Centrale électorale que le budget global des opérations électorales (de la révision du fichier électoral jusqu’à l’organisation de tous les 11 scrutins) pendant trois ans - 2016, 2017 et 2018 - est estimé à 1.332.621.709,50 USD. Et au sujet du coût des élections, les membres du Gouvernement ont noté qu’elles nécessitent en 2017, un budget de 1.332.621.679 USD pour 41 millions d’électeurs. A ce rythme, et au regard des revenus engrangés par le Trésor national, les opérations électorales risquent d’absorber plus de moyens financiers que le développement du pays, s’est enquit Corneille Naanga. « Une réflexion stratégique s’impose pour mettre à jour des voies et moyens susceptibles de permettre le financement des élections sans compromettre le développement de la RDC », a-t-il suggéré. Quant aux défis sécuritaires, le président de la CENI a fait part de préoccupations de son institution au sujet de la situation créée dans les deux provinces du Kasaï Central et du Kasaï de même que dans deux territoires de la province de la Lomami par le phénomène Kamwina Nsapu et ses affres auquel la Commission a payé un lourd tribut en vies humaines. Pour sa part, le Président de la République a réitéré le caractère national des élections et rejeté fermement toute ingérence étrangère dans l’organisation des scrutins en RDC. Il a invité le Gouvernement et la Céni à agir en toute responsabilité et à rejeter toutes les pressions extérieures de qui que ce soit en ce qui concerne les questions électorales qui relèvent strictement de la souveraineté nationale.
Alain Diasso Notification:Non |