Désarmement des ex-rebelles du M23 : le nouveau Plan DDR III en marche

Faisant suite à l’un des engagements pris par le gouvernement le 12 décembre à Nairobi lors de la signature des déclarations consacrant la fin de la rébellion du M23, Un nouveau plan de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-rebelles vient d’être élaboré. Il a été présenté le 26 décembre au cours de la dixième réunion ordinaire du conseil des ministres qui s’est tenu à la Cité de l’Union africaine sous la présidence du Premier ministre Augustin Matata Ponyo. L’économie de ce nouveau Plan DDR III a été présentée par le vice Premier ministre et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants Alexandre Luba Ntambo. Destiné à consolider les efforts de pacification et de réhabilitation des zones affectées par la guerre, ce Plan, à en croire le compte-rendu, « fait relecture d’actualisation du Programme national de désarmement, démobilisation et réintégration qui avait été mis en œuvre il y a neuf ans par le décret N°04/092 du 16 octobre 2004 ».

Neutraliser l’existence des groupes armés sur toute l’étendue du territoire congolais et améliorer sensiblement la situation sécuritaire à l’Est, tel est l’objectif principal poursuivi par ce plan appelé par ailleurs à « développer une synergie avec la réforme du secteur de sécurité ». Plusieurs activités sont prévues dans le cadre dudit plan. Elles se déclinent en quatre phases dont la première est celle de la sensibilisation. Elle consistera « à faire prendre conscience à l’opinion publique congolaise en général ainsi qu’aux bénéficiaires et communautés d’implantation des différents sites de l’opération DDR III de l’incontournable utilité de cette opération afin d’obtenir l’adhésion et l’appui du plus grand nombre ». Après quoi, interviendra la phase du désarmement proprement dit à exécuter par les équipes de contrôle et de vérification d’armement au niveau des points de reddition ou de capture. Le regroupement des candidats au désarmement dans trois centres ouverts à Kitona (ouest), Kamina (sud-est) et Kotakoli (nord-ouest) où va s’effectuer leur « identification biométrique » est aussi à prendre en compte.

La phase de démobilisation concernera des effectifs prévisionnels évalués à ce jour à quelques 11.142 personnes soit 8.542 nationaux adultes et 2.600 éléments de groupes armés étrangers.  Et pour couronner le processus, les ex-combattants M23 et autres pourront retourner de manière harmonieuse à la vie civile dans leur communauté après avoir suivi « des programmes d’éducation à la nouvelle citoyenneté, d’accompagnement psychosocial, d’apprentissage et d’orientation professionnels, etc. ». Ils entameront alors la phase de réintégration durable sur un site de leur choix et bénéficieront d’un suivi du programme DDR III pendant une période de cinq ans.