Interview: Bonaventure Boudzika « Ceux qui rejettent les résultats de Ouesso sont contre l’évolution du pays »

Mercredi 15 Mars 2017 - 17:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Après avoir participé aux assises politiques de Ouesso tenues du 4 au 7 mars, le président du Congrès pour la démocratie et la République (CDR) s’est confié aux  Dépêches de Brazzaville. Dans cette interview, Bonaventure Boudzika salue les avancées significatives enregistrées à cette concertation.²

Les Dépêches de Brazzavile : Vous venez de participer à la concertation politique de Ouesso, que peut-on retenir de ces assises politiques pour lesquelles certains minimisent les résultats?

Bonaventure Boudzika : Ceux qui contestent les avancées significatives que nous gagnons dans chaque concertation, ce sont ceux qui n’aiment pas dialoguer, ils sont contre l’évolution du pays. Depuis 2009, le Congo a résolu de considérer le dialogue comme son mode d’action, comme sa façon de gouverner pour aplanir les différends.

Nous savons tous que l’organisation d’une élection, surtout les résultats de celle-ci, sont souvent sources de conflits et de tensions dans le pays. Pour cela, tous ceux qui sont imbus de paix doivent s’assoir pour regarder les conditions maximales d’organisation des élections.

C’est grâce à cette initiative du gouvernement, mise en chantier depuis 2009, que le Congo réussit toujours à organiser les élections dans la paix ; la transparence et la quiétude.

Ces élections sont toujours précédées par une concertation politique qui prépare la bonne tenue du scrutin. A l’issue de chaque rencontre, il y a toujours quelque chose que l’on gagne.

LDB : Quels sont les sujets que vous avez débattus lors de cette concertation politique ?

B.B : A chaque concertation, nous commençons toujours par faire l’évaluation des recommandations adoptées lors des éditions précédentes. Je puis vous rassurer que le maximum des points qui garantissent la transparence ont déjà été obtenus lors des concertations passées, notamment celle organisée à Sibiti qui avait obtenu le bulletin unique et celle de Dolisie qui elle, avait arraché le recensement administratif. A Ouesso par contre, nous avons statué sur les acquis de toutes les éditions précédentes. Nous avons également réaffirmé la nécessité d’appliquer la biométrie, mais aussi et surtout la loi sur les partis politiques.

Dans le cadre de la campagne électorale, nous avons décidé que le gouvernement transmette au Parlement la loi fixant un seuil ou un montant maximum, permettant à chaque candidat de financer sa campagne électorale, afin d’éviter la corruption.

L.B.B : La concertation de Ouesso a aussi décidé de la création de quelques nouvelles circonscriptions électorales. Au prochain mandat, le nombre de députés au Parlement passerait donc de 139 à 151. Cela ne coûterait pas trop cher à l’Etat, au moment où le pays est en crise ?

B.B : Compte tenu de l’étendue de certaines circonscriptions, nous avons décidé de la création de quelques entités administratives. De même, nous avons régularisé les situations administratives de Nkayi ; de Mossendjo et celle de Ouesso.  Chaque exigence a un coût. Le pays avance, au fur et à mesure qu’il va de l’avant il est soumis aux exigences. Il est donc important qu’on s’arrime au rythme de l’évolution du pays. Cela vaut la peine malgré la crise sinon les populations qui habitent ces zones ne seront pas représentées à l’hémicycle. A Ouesso, à cause de cette situation économique, nous avons décidé que le grand découpage électoral se fasse après 2018. Nous avons soulevé par exemple le cas de la circonscription électorale de Madibou qui est plus vaste que les arrondissements 1, Makélékélé et 2, Bacongo réunis.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Bonaventure Boudzika, président du CDR (photo adiac)

Notification: 

Non