Pointe-Noire : l’état des rivières laisse à désirer

Samedi 7 Décembre 2013 - 14:00

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On espérait que les choses allaient changer, surtout à la veille de la saison pluvieuse, mais l’état des rivières qui traversent de part en part la ville océane demeure préoccupant

« Une chose est certaine, a déploré ce matin un habitant de Pointe-Noire, ces rivières non aménagées et non curées nous poseront encore de sérieux problèmes de santé. » En effet, le problème d’assainissement et d’aménagement des rivières et des petits ruisseaux qui traversent la ville de Pointe-Noire est grave. Ces rivières sont transformées en des dépotoirs et aucun travail sérieux n’est fait pour qu’elles soient de temps en temps assainies. Ce spectacle désolant que présente la petite hydrographie urbaine de Pointe-Noire est déplorable, lorsqu’on sait que le moment des pluies est souvent celui où toutes les larves microbiennes se multiplient et entraînent des infections.

Au niveau de ces rivières que sont, Bakadila, Tchinouka, Tchikobo pour ne citer que celles-là, on y voit flotter des boîtes de conserve vides, des bouteilles en plastique entassées, des pourritures, des détritus et des saletés de toutes sortes. Ces endroits sont des refuges de moustiques, de mouches, de cafards, d'herbes et de reptiles dangereux. Chose curieuse, l’indifférence de ceux qui ont la responsabilité et la charge de ces questions d’hygiène dans la ville inquiète bon nombre de citoyens.

Les populations riveraines ont leur part de responsabilité, car c’est par incivisme que ces rivières continuent d’être considérées comme des poubelles à ciel ouvert. Et de plus en plus, on parle aussi d’un autre problème qui serait à l’origine de la pollution de ces cours d’eau qui traversent la ville : le phénomène « Hélicoptère », c’est-à-dire des riverains qui ne se gênent pas pour déverser des excréments chaque nuit dans ces rivières.

Malgré les odeurs nauséabondes que dégagent ces rivières, à la rivière Tchinouka par exemple, et cela se passe aussi dans le centre ville non loin du rond-point de Lumumba, dans le premier arrondissement, des activités sont exercées aux abords de cette rivière, notamment des expositions et des ventes d'objets d’art et de meubles.

Et si l’on ne prend garde, les pluies, qui s’abattent déjà par intermittence sur la ville de Pointe-Noire, risquent encore d'entraîner leurs cohortes d’épidémies. La crainte de la population est justifiée, en raison de l’état de ces rivières non curées et non aménagées.

Faustin Akono