Diversification de l’économie : l’identification des filières porteuses toujours en attente

Lundi 10 Octobre 2016 - 17:45

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Le cabinet sénégalais KPMG commis par le Projet d’appui à la diversification de l’économie (Pade), à rendre opérationnels les secteurs hors pétrole en République du Congo, a présenté le 7 octobre dernier, le rapport d’étape de l'étude qu'il a menée pendant quatre mois sur le territoire national. Malheureusement, les propositions faites devront être améliorées.

Au niveau de la filière agroalimentaire par exemple, KPMG a proposé le projet fleur-coupé, une filière qui selon les membres du comité n’a aucune indication sur le marché national ni sous-régional. « Nous ne pouvons engager un tel projet d’investissement dans le pays en nous basant sur le marché européen ou asiatique qui est déjà saturé »,  a indiqué le coordonnateur du Pade, Joseph Mbossa.

Au lieu de développer la biomasse à des fins de production de l’énergie, via l’utilisation des granulés de bois tel que suggéré par ce cabinet dans le cadre de la filière bois, le comité a demandé à ces experts d’approfondir leur réflexion sur des projets qui offriraient au Congo, la possibilité d’acquérir des outils de séchage du bois, puis de le transformer sur place jusqu’au 3e degré.  Des projets de renforcement de capacités des artisans locaux en vue d’améliorer le design de leur œuvre d’art a été de même soulevé par le comité de pilotage.

Contrairement aux deux premières filières, le KPMG a, au niveau du volet transport et logistique, formulé des recommandations à l’Etat, allant dans le sens de mener des actions susceptibles de rendre davantage fluide des transactions au niveau des ports autonomes.

« Il était question qu’à l’issue de cette réunion consacrée à la présentation du rapport d’étape, nous nous prononçons. Malheureusement, les propositions faites ne sont pas satisfaisantes. Nous leur avons demandé de revoir leur travail en apportant des projets assez structurants qui tiennent compte de la réalité et des besoins du pays », a conclu le coordonnateur du Pade.

Rappelons que le rôle du secteur privé en République du Congo reste faible. Le niveau d’investissement privé hors pétrole ne représente que 5% du Pib. Pour soutenir l’objectif du gouvernement qui consiste à booster ce secteur, le Pade, cofinancé par le Congo et la Banque mondiale à hauteur de 20 millions de dollars, met un accent particulier sur la promotion des investissements dans le secteur privé congolais hors pétrole.

L’amélioration du climat des affaires, le développement des chaînes de valeurs au sein des secteurs prioritaires enfin l’appui au PME/PMI font partie des objectifs du Pade.

Lopelle Mboussa Gassia

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