Forum de l'entrepreneuriat : la 2e édition a vécu

Les retrouvailles relatives à l'entrepreneuriat qui se tiennent sur le thème « Échanger pour mieux entreprendre » est une initiative de l’association Pointe-Noire industrielle (APNI), de l’institut européen de coopération et de développement (IECD), de la Chambre consulaire de Pointe-Noire, trois partenaires animés par la volonté de permettre aux porteurs de projets et entrepreneurs de partager leurs expériences, de dialoguer et d’échanger leurs pratiques. Ce forum qui bénéfice du parrainage du ministère de l’Économie, du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé avec l’appui de l’Union européenne (UE) est aussi une occasion propice pour les acteurs et partenaires de l’appui aux entreprises de présenter leurs offres.

À travers cette initiative, la Chambre consulaire de Pointe-Noire veut voir émerger dans la ville un tissu d’entreprises viables capables de répondre à la demande du marché de plus en plus exigeant. Des entreprises appelées à  surmonter les écueils que sont l’accès aux marchés et aux financements, l’insertion des activités dans l’espace urbain,  l’environnement des affaires, l’initiation à la culture entrepreneuriale, a dit Sylvestre Didier Mavouenzela, président de ladite Chambre. L’accompagnement des pouvoirs publics est plus que souhaité, a-t-il ajouté.

L’UE qui appui le projet et, depuis quelques années, soutient les petites et moyennes entreprises veut voir ces dernières  jouer un rôle central dans la diversification de l’économie congolaise et la création de l’emploi. « L’Union européenne soutient également l’Institut européen de coopération et de développement et l’association Pointe-Noire industrielle à hauteur de 440 millions F CFA dans leur projet d’appui aux très petites entreprises et petites et moyennes entreprises. Ce projet a déjà formé plus de 200 entrepreneurs à Pointe-Noire et Brazzaville dans la gestion d’entreprise, l’éducation financière et l’élaboration des études du marché ou les stratégies de marketing », a dit Michelle Walsh.  Se réjouissant des premiers résultats probants du projet IECD et APNI qui ont vu le chiffre d’affaires des entreprises nettement amélioré, il a renchéri : « Ceci nous encourage à poursuivre notre politique d’appui aux PME mais également faire face aux défis que sont le besoin d’élargir le secteur formel, d’accompagner les entreprises de l’informel vers le formel, le besoin de créer des emplois durables, tout en s’assurant que le fruits de la croissance bénéficient aussi aux populations les plus défavorisées, le besoin des réformes pour diversifier l’économie ».

 Le témoignage de Yenert Makakila, jeune entrepreneur congolais de 26 ans, qui grâce à la formation suivie l’IECD a pu réorganiser son entreprise qui battait de l’aile, a édifié l’assistance. «  Aujourd’hui, grâce à cette formation, j’ai élargi ma gamme des services, améliorer la gestion de la trésorerie avec l’utilisation du journal de caisse. Ce qui m’a permis de travailler aujourd’hui avec certaines grandes structures de la place. Je suis engagé dans un élan d’acquisition de grands équipements d’impression qui auront un impact positif sur la productivité et augmenter sensiblement le chiffre d’affaires », a-t-il dit.

En félicitant les organisateurs pour cette initiative, le ministre d’État, Gilbert Ondongo, a dit : « Le gouvernement travaille à desserrer l’étreinte de toutes les difficultés et bien d’autres contraintes qui pèsent sur l’exercice des activités économiques par les entreprises (accès au financement, carences en compétences, obstacles administratifs, concurrence déloyale, faiblesse de la demande nationale, coût et irrégularité des services publics utiles à la production). En même temps, le gouvernement encourage toutes les entreprises à innover pour accroître leur productivité et leur compétitivité, à croire en notre pays qui regorge d’énormes potentialités, à y investir encore plus pour préparer avec nous un meilleur avenir aussi bien pour les entreprises que pour notre pays ».

 Et de conclure : « Au jourd’hui, la conjoncture économique et financière nationale n’est pas des plus heureuses. Comme la vie, l’économie a aussi ses hauts et ses bas. Pour autant, faut-il désespérer et tout abandonner lorsqu’arrive la crise ? Non. La résignation, le renoncement, les jérémiades et l’inaction n’ont jamais préparé l’avenir. Ce sont la volonté, la persévérance, la résistance et l’action bien sentie qui permettent de se projeter dans le futur et d’envisager des lendemains meilleurs ».