Graben Albertine : une campagne de forage de pétrole confirmée pour 2017

Mercredi 3 Août 2016 - 19:15

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Après l’attribution du permis d’exploration du Bloc III en janvier 2012, le groupe Total devrait lancer des travaux plus intenses surtout après la dernière collecte des résultats d’exploration géophysique plutôt positifs, a annoncé Sacoil, une société partenaire d’exploitation dans ce projet. La filiale de Total en RDC est l’opératrice du Bloc III, avec une participation de près de 67 % contre 15 % pour l’État congolais, 12 % pour Sacoil et 6 % pour Semilki.

Sacoil s’est dite confiante du lancement effectif de la campagne de forage par Total dès l’année prochaine ou à la mi-2018 au plus tard au regard de certaines contraintes. Il n'empêche que le projet va connaître une accélération en 2017. Le Bloc III constitue un site d’une superficie de 3 177 km² qui se trouve au sud du lac Albert. En rapport justement avec le parc des Virunga, représentant le tiers de la surface du Bloc III, Total respectera ses engagements de ne pas travailler sur cette partie, conformément à la loi congolaise et aux conventions internationales de protection de la biodiversité.

Les premières indications précises sur le bassin dans lequel se trouve également le Bloc III congolais ont pu être collectées après une vaste exploration effectuée dans la partie ougandaise de la frontière. En effet, la RDC et l’Ouganda se partagent le graben Albertine, situé à la plaine du lac Albert, dans la nouvelle province de l’Ituri. Par le passé, la présence des indices d’huile de surface et des roches mères observées dans la région tant du côté congolais qu’ougandais suffisaient à prouver l’existence des potentialités pétrolières. Depuis, Total et d’autres compagnies pétrolières ont réalisé des découvertes intéressantes dans la partie ougandaise. À présent, il faut mettre en œuvre des plans de développement pour permettre à ce pays voisin de rentabiliser ces découvertes.

D’où l’importance de réaliser cette future campagne de forage, avec le premier puits construit du côté congolais du bassin. En effet, il faut aller au-delà des premiers résultats de l’exploration du Bloc III. Une étude plus poussée permettra, notamment, un meilleur choix sur l’emplacement géologique du puits. Une étude indépendante estimait les réserves à des milliards de barils. En raison de l’environnement très accidenté, il faudra consentir à ce Bloc des investissements très lourds. Seule bonne note, il s’agit des bassins d’hydrocarbures confinés qui comportent très peu de fuites et connaissent par ailleurs très peu de migration. Pour rappel, Total RDC a finalisé l'acquisition des données sismiques 2 D sur la partie nord du bloc on shore 3. Les opérations ont eu lieu sur une superficie estimée à 244 km. On rappelle que cette étude n’a pas empiété sur le territoire du parc national des Virunga. Et selon le programme, la prochaine étape visait à traiter, interpréter les données et au besoin les croiser avec les données magnétiques et gravimétriques précédemment acquises sur le bloc. À présent, l'heure est à la préparation du premier forage.

À propos du pétrole dans les grabens

L’épuisement progressif du bassin côtier au Kongo Central explique l’intérêt soutenu porté sur les grabens Albertine et Tanganyika, dans l’est de la République démocratique du Congo. Les deux grabens pratiquement inexplorés s’étendent sur le rift Est de la RDC, constitué par un système de fossés en extension. Ces deux bassins sont encore en train de livrer leurs secrets sur les potentialités disponibles. Le graben Albertine comptait au moins 5 blocs dont une partie a déjà été attribuée. Pour l’autre bassin, le graben Tanganyika, il est constitué d’une dizaine de blocs qui se prêteraient bien à l’exploitation, selon la conclusion des experts. 

Laurent Essolomwa

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