Jeux africains de Brazzaville : le Congo fixe mars 2015 pour la livraison des infrastructures

Samedi 30 Novembre 2013 - 8:24

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Le Congo s’est lancé au terme de la mission conjointe dans une véritable course contre la montre en vue de réussir le pari de livrer à temps les infrastructures retenues pour les Jeux du cinquantenaire

Les ouvriers à pied d’œuvre pour la construction des nouvelles installations sportives et la réhabilitation de celles existantes ont assuré qu’ils tiendraient avec l’appui du gouvernement congolais les délais. Mais à quel niveau se situent les préparatifs à moins de deux ans de l’événement ? Le ministre des Sports et de l’Éducation physique a fourni des éléments de réponse le 23 novembre au cours de la première réunion de la mission conjointe. Il a rappelé que l’organisation des prochains jeux à Brazzaville avait été décidée le 3 septembre à Maputo lors de la réunion plénière de l’assemblée générale du Conseil supérieur du sport en Afrique avant d’ajouter que cette décision de la plus haute instance sportive en Afrique était une reconnaissance historique des pairs africains et un devoir de mémoire, rappelant que Brazzaville avait abrité la première édition en juillet 1965.

Au lendemain de la désignation du Congo pour l’organisation des jeux, explique Léon-Alfred Opimbat, le gouvernement, par le biais du ministère des Sports et de l’Éducation physique, a mis en place un programme de travail aux plans de la préparation administrative, infrastructurelle et technique des athlètes. La préparation au plan administratif a, selon lui, permis de prime à bord de doter les Jeux d'organes de gestion, notamment les deux décrets dont l’un porte création, composition et fonctionnement du Comité d’organisation des Jeux (Coja).

Un comité technique d’appui à l’organisation des onzièmes Jeux africains a été institué pour étudier et prospecter toutes les situations inhérentes aux préparatifs. Ce comité, affirme le ministre des Sports et de l’Éducation physique, s’est attelé dans un premier temps à accueillir la première mission d’évaluation du CSSA relative aux préparatifs des Jeux du 28 au 30 août 2012. Il a  préparé l’assemblée générale extraordinaire du CSSA tenue à Brazzaville du 7 au 9 novembre 2012, la cinquième conférence des ministres des Sports de l’Union africaine en vue de la dissolution du CSSA et la session inaugurale de la coordination du Coja Brazzaville préparatoire à la deuxième mission d’évaluation à l’occasion de la première réunion conjointe UA/Acnoa/Ucsa /Confédérations sportives et Coja Brazzaville du 23 novembre.

Les documents à l'examen concernaient le projet de protocole d’accord entre la commission de l’Union africaine et la République du Congo, le projet de modification des règlements généraux des Jeux, le guide du participant, celui des médias et des radiodiffusion, le guide des médias, de la presse écrite et de la photographie et la fiche relative à l’organisation des camps de jeunes. Sont en cours d’élaboration les guides des accréditations et médical. Le ministre des Sports et l’Éducation physique a, par ailleurs, justifié que  la publication des décrets portant création, composition et fonctionnement du comité préparatoire et du Coja avait souffert d’un retard dans sa mise en place en raison du processus de dissolution du CSSA en accord avec l’Union africaine. « Ce processus a largement occupé le président de la coordination du Coja en sa qualité de président en exercice du CSSA », a-t-il justifié, indiquant que le Coja menait des démarches pour l’acquisition d’un siège. Un immeuble en cours de réhabilitation fait l’objet des pourparlers entre le Coja et la mairie de Brazzaville : « Compte tenu des délais relativement courts,  la coordination a pris l’option de continuer la prospection. »

La préparation des infrastructures

Le Coja et la mission de l’Union africaine ont effectué une visite des chantiers retenus pour l’organisation des Jeux africains le 21 novembre en vue d’évaluer leur état d’avancement. Le Congo a marqué des points, le niveau d’exécution se situe à 32% des travaux réalisés. Les délégués de l’UA, de l'Acnoa et de l'Ucsa ont quitté le sol congolais en formulant quelques recommandations. Pour le complexe sportif de Kintélé, où se construit un stade de 60 000 places,  les infrastructures attenantes pour les entraînements, ils ont suggéré qu'il soit accessible aux athlètes, aux officiels et aux spectateurs handicapés. Des équipements appropriés, tels que les surfaces, doivent être conformes aux normes des confédérations sportives internationales compte tenu des nombreux événements sportifs internationaux à venir. La commande des équipements doit, selon eux, se faire assez rapidement et le temps pour le transport de ces équipements doit être pris en compte.

La même recommandation a été faite au complexe nautique d’une capacité de 2 028 places. Pour le Palais des Sports, d’une capacité de 10 136 places, des équipements appropriés, tels les tableaux électroniques d’affichage des scores pour la boxe, doivent être conformes aux normes des confédérations sportives internationales. Aux centre administratif, restaurant, média, médical, exposition et hôtel, les délégués ont souhaité qu’ils soient accessibles aux athlètes, aux officiels et aux spectateurs handicapés. Sont prévus au centre administratif un hôtel d’une capacité de 100 lits, un centre de conférences de 200 places, comme un restaurant pouvant servir 1 300 repas en même temps. Les délégués ont en revanche noté avec satisfaction que le village des Jeux, qui aura une capacité de 7 200 lits, est situé non loin de la zone comportant des logements sociaux. Ils ont également apprécié la politique du gouvernement de le transformer après les jeux en résidence universitaire. Les délégués des confédérations sportives africaines ont visité les infrastructures à réhabiliter. Ils ont demandé aux autorités congolaises de prévoir un grand parking notamment au gymnase d'Ouenzé, d’une capacité de 2 000 places, au complexe des sports en salle (stade d’Ornano) comprenant 1 000 places assises. Dans le cadre de cette compétition, le gouvernement a prévu de réhabiliter le complexe sportif Alphonse-Massamba-Débat, la piscine olympique située à proximité de celui-ci, le stade Félix-Éboué, le centre sportif de Makélékélé, le hall des sapeurs pompiers et les plateformes sportives de l’Institut national de la jeunesse et des sports.

James-Golden Eloué