Développement durable : des experts planchent sur le Plan national d’utilisation durable de la faune sauvage

Cet atelier organisé en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), selon les organisateurs, vise à vulgariser la stratégie sous- régionale de la protection de la faune sauvage en République du Congo.

« La rencontre s’inscrit dans la dynamique de gestion durable et efficace des ressources naturelles afin de garantir à court et moyen terme la préservation de la biodiversité écologique nécessaire pour les générations actuelles et futures », a indiqué Marius Saya- Maba, chargé de programme à la FAO- Congo.

Du côté de l’Etat congolais, une commission technique a été mise en place, chargée de conduire le processus d’internationalisation de la stratégie sous- régionale dans le pays.

« La Commission va élaborer un outil performant qui permette au secteur de la viande de brousse, de contribuer au développement socio-économique national et d’améliorer les moyens d’existence de nos communautés locales », a déclaré Pierre Tati, directeur de cabinet près de la ministre de l’Economie forestière.

Selon une étude de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), chaque année, environ 5 millions de viande de brousse sont consommées dans la sous- région. Le rapport souligne que ces gibiers proviennent de l’exploitation illégale et non durable de la faune sauvage.

Pour lutter contre cette menace, les quatre Etats membres (Centrafrique, Congo, Gabon et RD. Congo) ont élaboré un document d’orientation politique et de cadre de référence pour l’harmonisation des politiques et législatives. Chaque pays de l’espace Comifac a été invité à élaborer un Plan national conformément à son contexte écologique et socio-culturel.

Depuis près de 4 ans, la FAO accompagne l’Etat congolais dans cette lutte, en mettant en œuvre un programme sur deux sites pilotes, à Zanaga et Ouesso. « Cette intervention de la FAO répond bien au besoin d’une gouvernance responsable, durable et rationnelle de la filière viande de brousse, afin de contribuer à la fourniture d’une alimentation saine et riche en protéine au sein des communautés autochtones et locales ainsi qu’à l’ensemble de la population congolaise », a martelé Marius Saya- Maba de la FAO.

A l’instar de la FAO, d’autres partenaires tels que le Fonds mondial pour l’environnement, le Réseau des aires protégées d’Afrique centrale, le programme écosystème fragilisé d’Afrique centrale etc., entendent également appuyer le Congo dans la mise en place de ce Plan national.