Likouala : la réserve communautaire du Lac Télé dotée d’un cadre d’aménagement

Le document soumis lors de cet atelier comprend des méthodes et pratiques piscicoles adaptées, vise à inciter les pêcheurs à promouvoir une pêche durable. En effet, il est constaté au niveau du Lac Télé, une dégradation dangereuse de la ressource halieutique à cause de la surexploitation et l’utilisation des méthodes de pêche dommageables comme le non-respect des frayères (zone de reproduction des poissons), l’utilisation de filets de petites mailles, des moustiquaires, des savons et autres poisons dans les rivières.

Pour arrêter ces pratiques, les gestionnaires de ladite réserve ont entrepris un vaste chantier de la promotion de la pêche durable dans la zone en engageant depuis 2015, deux consultants. Ces experts ont organisé différents séminaires au profit des pêcheurs pour les conscientiser sur la dégradation de la ressource, puis leur apprendre à traiter et conserver le poisson en utilisant le Whedos, une technique adaptée à la zone inondable. D’où, la validation de ce document stratégique.

« Le lac Télé est une région encore pauvre où la principale source de revenus reste le braconnage et le trafic illégal de la viande de brousse et de l’ivoire. Dans la recherche des solutions à ce fléau de braconnage en vue d’améliorer les conditions de vie des populations, la pêche offre une meilleure opportunité comme source de revenus et une bonne alternative à la viande de brousse comme source de protéines animales », peut -on lire dans le document. 

Engagé à gérer durablement de façonn rationnelle cette  ressource naturelle halieutique, le directeur de cabinet du prefet a invité les participants à l'atelier venus notamment des districts de Bouanela et d’Epéna, à mobiliser l’expertise nécessaire pour une meilleure mise en œuvre de ce cadre d’aménagement. Créée en mai 2001, la réserve communautaire du Lac Télé couvre une superficie de 438 960 hectares. Elle est située à cheval entre les districts d’Epéna et Bouanéla, puis gérée par le ministère de l’Economie forestière, du développement durable et de l’environnement à travers l’Agence congolaise de la faune et des aires protégées et son partenaire WCS, une ONG américaine de conservation.