Mondial 2014 : plus réaliste que brillant, le Nigeria obtient son billet face à l'Éthiopie

Bousculés lors du match aller, les Super Eagles étaient prévenus : l’Éthiopie est une équipe joueuse et peut être dangereuse. Les champions d’Afrique 2013 ont su prendre le match par le bon bout en ouvrant les hostilités par Ambrose (3^e) et Emenike (6^e). La timide réponse de Saladin à la 11^e n’inverse pas la tendance, au contraire.

Victor Moses ouvre le score sur penalty

Neuf minutes plus tard, l’arbitre donnait un penalty aux locaux suite à une main malheureuse (le cuir rebondit sur la cuisse avant de toucher sa main) d’Hailu : Victor Moses, le sociétaire des Red de Liverpool convertissait l’offrande à contre-pied (20^e). Un avantage supplémentaire pour les Nigérians, que ce même Moses tentait d’aggraver à la 30^e, mais Bancha s’interposait. Dans la foulée, Ideye ratait le cadre, pourtant grand ouvert (31^e), avant de manquer de réactivité sur frappe mal repoussée d’Onazi (45^e).

Saladin tente de relancer les Antilopes, en vain

C’est sur ce score, logique, que les protagonistes rentraient aux vestiaires. Assommés par le scénario, les Ethiopiens ont vraisemblablement laissé passer le coche au match aller. Mais tentent toutefois d’inverser le cours de l’histoire sur deux tentatives inabouties de Saladin (57^e et 73^e). En vain.

Victor Obinna, aidé par Bancha, met les Super Eagles à l’abri

Car sans être séduisants, les Nigérians sont supérieurs dans l’impact physique et dans la gestion des temps faibles. C’est d’ailleurs lorsqu’ils paraissaient le moins bien en place qu'ils ont porté l’estocade : une faute sifflée à l’entrée de la surface, une frappe puissante d’Obinna et une toile de Bancha faisaient le bonheur du public du stade de Calabar (2-0, 82^e).

Le champion d’Afrique défendra son rang à l’échelle mondiale

On est certes loin des soirées magiques livrées par la génération Okocha-Amokachi-Oliseh devant le bouillant public de l’Abuja Stadium, mais le champion d’Afrique en titre a fait le nécessaire pour tenir son rang à l’échelle mondiale, ce qui n’est plus si fréquent (le dernier en date était le Cameroun, en 2002). Mais malgré la présence de quelques talents (Musa, Emenike, Onazi, Enyeama), cette équipe du Nigeria aura du mal à briller au Brésil. Cela dit, elle y est et c’est déjà bien.