Université catholique de Louvain : le Congolais Madimba Kadima-Nzuji sacré docteur en sciences juridiquesMardi 26 Avril 2016 - 14:01 La thèse défendue, le 22 avril, à Louvain-la-Neuve en Belgique était intitulée « Accords commerciaux régionaux et système multilatéral de l‘OMC : antinomie ou discrimination positive ? Cas de l‘UEMOA ». Les interrogations posées dans la thèse, affirme son auteur, ont pour objectif de montrer qu’une meilleure inclusion des pays en développement dans le commerce international passe par des changements aussi bien dans l‘architecture des accords commerciaux régionaux de ces pays que dans les règles multilatérales relatives au régionalisme. Pour ce faire, explique-t-il, l’étude comporte deux parties : d’une part, l’analyse institutionnelle de l’UEMOA et, d’autre part, l’examen des relations entre le multilatéralisme et le régionalisme dans les pays en voie de développement. « De nos différentes analyses, il ressort que l’architecture institutionnelle de l’UEMOA en particulier, et celle des accords commerciaux régionaux des pays en développement en général, doit s’articuler autour de principes clairs, d’une répartition des compétences sans équivoque entre l’organisation internationale et les États membres, et d’instruments juridiques bien définis », indique Madimba Kadima-Nzuji. En outre, poursuit-il, pour une insertion réussie des pays en développement et de leurs intégrations régionales économiques, une nécessaire refonte de l’article XXIV du Gatt (General Agreement on Tariffs and Trade ou Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) et du Traitement spécial et différencié s’avère nécessaire. « Cette réforme majeure passerait par un questionnement du statut de pays développement (de l’auto-élection à la catégorisation par critère) afin d’intégrer des réalités comme celles des pays émergents et permettre une meilleure articulation du régionalisme afro-européen », déclare l’auteur. Ce dernier a rappelé qu’en 2015, l’UEMOA enregistrait un taux de croissance de 6.5% malgré des progrès lents. Néanmoins, la zone a mis en place des instruments comme le Tarif extérieur commun (TEC) et a instauré un contrôle démocratique de l’Union via le Parlement. Pour le docteur en sciences juridiques, le nouveau multilatéralisme devra constater le changement des relations commerciales mondiales. Cela impliquera une rénovation de ses règles et notamment l‘archaïsme de l‘article XXIV du Gatt en l‘espèce. « Il devra mettre en place des solutions de développement qui tiennent compte des pays émergents aussi bien que des pays en développement », conclut-il. Patrick Ndungidi Légendes et crédits photo :Le jury décernant le grade de docteur en sciences juridiques à l'impétrant Notification:Non |