Exploitation forestière : deux sociétés marocaine et congolaise obtiennent d’importantes concessionsSamedi 23 Avril 2016 - 15:27 Il s’agit des contrats d’exploitation et de transformation du bois d’une durée de 30 ans sur un total de 63.000 hectares dans les départements de Pointe-Noire, Kouilou et Bouenza. Les sociétés bénéficiaires, SOS NDD et FL Groupe, s’engagent également à créer des milliers d’emplois, à réhabiliter des écoles et centre de santé dans ces localités. La cérémonie de signature des contrats entre le gouvernement congolais et les deux sociétés, a eu lieu le 22 avril dernier à Brazzaville. La partie congolaise était représentée par les ministres de l’Economie forestière, Henri Djombo et des Affaires foncières, Pierre Mabiala. En effet, la société marocaine SOS NDD a bénéficié du permis d’exploitation d'un massif forestier artificiel de 38.000 hectares situés dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou et des terres en savane sur une superficie de 20.000 hectares dans le département du Kouilou. L’entreprise qui opère dans l’industrie du bois, notamment dans la trituration et le panneautage, s’engage à mettre en valeur les 58.000 hectares de terre. Pour le président directeur général de SOS NDD, ce bail emphytéotique s’inscrit dans le cadre de la coopération sud-sud prônée par les gouvernements marocain et congolais. « C’est un important projet qui créera des retombées positives aussi bien sur l’environnement que sur l’emploi », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il est accompagné dans cette entreprise par le haut-commissariat aux Eaux et forêts du Maroc et le Crédit du Congo. L’entreprise locale FL Groupe obtient, quant à elle, une concession de 5000 hectares dans le massif artificiel désigné plantation SNR de Loudima, dans la Bouenza. Dans le bail emphytéotique, c’est-à-dire d’une durée de trente ans renouvelable aux fins d’exploitation, la société concessionnaire devra valoriser des plantations forestières. « Développer la filière pour contribuer au PIB » «La société FL Groupe s’engage à développer des activités industrielles durables qui apporteront de nombreux emplois aux jeunes et permettrons de promouvoir des produits transformés ligneux et non ligneux à forte valeur ajoutée (comme le caoutchouc, la peinture, le parfum, et le vernis…)», rassure Kodjo Founou, sollicitant l’accompagnement de l’Etat congolais. Puisqu’avec 27 milliards 700 millions de CFA d'investissement, le site de Loudima pourra générer 4750 emplois d’ici 2020. Dans le cahier de charges spécial, la société s’est engagée à contribuer au développement de la localité, en livrant du carburant aux autorités locales de la Bouenza et des produits pharmaceutiques aux populations, ainsi qu’en réhabilitant des écoles et centre de santé. Face à la demande sans cesse croissante des produits ligneux sur le marché mondial et des exigences des partenaires, l’Etat congolais adopte une formule médiane. En vue de diversifier l'économie congolaise, « le gouvernement accordera les incitations souhaitées aux promoteurs des plantations forestières, pour les accompagner et assurer ainsi un développement de cette filière et accroitre la contribution du secteur forestier au PIB », précise le ministre Henri Djombo, indiquant que le potentiel ligneux de ces massifs est estimé à 2,355,000 m3, soit une production annuelle de 235,5000 m3 sur une période de 10 ans. L’attribution de ces domaines de l’Etat aux exploitants privés respecte les lois et règlements de la République du Congo, a justifié le ministre des Affaires foncières, Pierre Mabila. La conclusion, l’exécution, le renouvellement ou la résiliation de ces contrats sont soumis à la loi au vu de l’intérêt général. « Ces beaux emphytéotiques s’inscrivent dans le cadre du « tout-économie » et « tout-social » prônés par le président Denis Sassou N’Guesso », a conclu le membre du gouvernement.
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Henri Djombo et Pierre Mabiala échangeant des parapheurs avec le concessionnaire marocain Notification:Non |