Session de mars au Parlement : le compte à rebours

Mercredi 9 Mars 2016 - 19:50

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Après des vacances parlementaires bien méritées, les députés et sénateurs renouent avec l’hémicycle du Palais du peuple le 15 mars, soit dans moins d’une semaine.

Avant-dernière de la législature 2011-2016, cette session parlementaire ordinaire de mars 2016 est de tous les enjeux au regard des matières éminemment politiques qui seront inscrites à l’ordre du jour. Le contexte sociopolitique de l‘heure caractérisé par l’hypothèque qui plane sur la tenue controversée des scrutins législatif et présidentiel donne du piquant à cette session censée baliser la voie pour un atterrissage en douceur du processus électoral. L’on croit savoir que les députés et sénateurs pourront examiner en priorité les projets de loi qui leur sont transmis en procédure d’urgence par le gouvernement en mettant un accent particulier sur celles ayant trait aux élections. Ce qui est loin d’être gagné d’avance face au volume de travail que vont abattre les élus du peuple absorbés par une profusion des matières, les unes aussi importantes que les autres.

Au-delà de tout, la session ne va certainement pas déroger à la règle qui veut qu’à l’entame d’une nouvelle session budgétaire, la priorité soit accordée à l’examen et à l’adoption du projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice budgétaire 2015, sans lesquels le projet de loi de finances pour l’exercice 2017 ne saurait être réalisé. Toutefois, les considérations politiques risqueront de prendre le dessus au cours de cette session parlementaire qui se tient à un moment où l’intérêt général reste focalisé sur les élections avec, en toile de fond, la controverse que suscite la fin du mandat du chef de l’État. Sans nul doute que la majorité présidentielle, quoique fissurée à la suite de l’escapade des partis membres du G7 ayant rejoint l’opposition, est en train de concocter de nouveaux stratagèmes dans le sens de modifier des dispositions qui empêchent son autorité morale de rempiler pour un troisième mandat, après une première tentative ratée en janvier 2015. La partie s’annonce rude devant une opposition qui fait bloc et ayant une prise réelle sur la population.

 Au-delà de cette guéguerre de positionnement entre majorité et opposition en prévision des futures échéances électorales, il faudra compter aussi avec de nouvelles initiatives parlementaires et autres arriérés législatifs à vider au cours de cette session. Entre-temps, les mandataires publics n’échapperont pas à la fronde des députés et sénateurs qui saisiront l’opportunité pour en découdre avec des mauvais gestionnaires via des interpellations qui risquent de se succéder à un rythme effréné autant que les motions de défiance en gestation. En tout état de cause, les bureaux de deux chambres législatives ont tout intérêt à préparer minutieusement la session de mars pour éviter de terminer la présente législature sur fond de mécontentements sans cause.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Les participants aux Concertations nationales de 2013

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