Enseignement supérieur : l’Upads dénonce les critères de sélection des 500 étudiants congolais partis à Cuba

Samedi 2 Novembre 2013 - 14:53

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Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction le 2 novembre, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) exprime sa gratitude au gouvernement cubain pour cette offre qui vise à réduire le déficit en personnels de santé qu’accuse le Congo

Mais en examinant les conditions qui ont entouré la sélection des cinq cents étudiants envoyés en formation à Cuba, l’Upads a manifesté son amertume. Le communiqué a indiqué qu’en lieu et place du ministère de l’Enseignement supérieur, garant de l’orientation et des bourses, l’offre cubaine s’est vue, curieusement, accaparée et gérée par la présidence de la République et le ministère de la Santé, au grand dam de l’orthodoxie requise en matière de sélection équitable et des chances que l’on souhaite égales pour tous.

Mauvaise représentativité

« Au moment où l’Upads pense que le Congo doit tendre vers un État-nation symbolisé par la justice sociale, l’équité et le vivre ensemble harmonieux, le gouvernement, par ses pratiques habituelles, s’emploie à créer des disparités et des préférences tendant à scandaliser et à frustrer tout le peuple congolais. Comment comprendre que, sur 500 bourses d’études offertes gracieusement par un pays ami, plus de 400 boursiers sélectionnés soient originaires de la partie nord du pays, proches du pouvoir, sans tenir compte de l’unité nationale et de la cohésion sociale ? », a notifié le document.

Cette pratique, a précisé le texte, qui n’est pas de nature à favoriser le brassage entre les jeunes Congolais des différents départements, prouve l’instinct séparatiste et tribaliste des gouvernants. Or, poursuit le communiqué, si l’esprit de bonne gouvernance avait été respecté, chaque département aurait pu bénéficier d’un certain quota de bourses et cela aurait pu jeter les bases d’une fonction publique territoriale.

L’Upads, a indiqué le document, dénonce ces pratiques devenues quasi systématiques et qui mettent à mal la forteresse inébranlable de l’unité et de la concorde nationales. On peut lire, en conclusion, que la construction de l’État-nation demande suffisamment de responsabilité car, la refondation et la modernisation du Congo passent avant tout par la bonne gouvernance.

Roger Ngombé