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Coupeurs d’ongles ambulants : le phénomène prend de d’ampleur à BrazzavilleSamedi 9 Novembre 2013 - 8:30 Alors que pour certains Brazzavillois le métier présenterait des risques sanitaires, le phénomène des coupeurs d’ongles ambulants, communément appelés « bâna vernis », gagne du terrain à Brazzaville Animée par des ressortissants ouest-africains et de la RD-Congo, l’activité met à mal les promoteurs des établissements moderne de beauté, pour lesquels les ambulants détourneraient leur clientèle alors qu’ils ne paient pas de taxes. « Clink, Clink », c’est par ce signal que les habitués, notamment les abonnés, reconnaissent le passage d’un coupeur d’ongles ambulant. Le visage luisant de sueur sous les rayons du soleil, ces jeunes en quête de clients sillonnent les rues et avenues de Brazzaville. Ils portent sur eux un matériel composé d’une dizaine de paires de ciseaux, d'un liquide moussant, d'un chiffon en mousse et d’une petite serviette de fortune. Pour décrire ce travail qu’il exerce depuis 2008, un coupeur d’ongles interrogé à Poto-poto, dans le troisième arrondissement, Yousouf Samba déclare : « Ce n’est pas facile de se promener à longueur de journée pour couper les ongles des passants. C’est un travail délicat. Je l’ai appris dans mon pays, le Niger. C’est une tradition. » Cependant, pour lui, certains Brazzavillois méconnaissent leur métier. Car, ils préfèrent faire nettoyer leurs ongles dans les salons de beauté moderne. Alors que les prix proposés dans ces derniers ne correspondent pas à toutes les bourses. Ainsi, c’est pour des raisons relatives au coût de leurs prestations que d’autres clients restent séduits par la qualité du travail fourni. « Moi, je ne vais jamais dans les salons de beauté coûteux qui, souvent, connaissent l’affluence de clients et nous contraingnent d’attendre notre tour. Chez les coupeurs d’ongles ambulants, on gagne du temps, c’est bien nettoyé et à un prix raisonnable. En cinq minutes, il te nettoie les mains et les pieds », a apprécié un client en pleine séance de pédicure, Guy Bangui. Ainsi, pour lui, il n’y a aucun risque sanitaire. D’autant moins que ces coupeurs utilisent un antiseptique pour désinfecter le matériel. « Il n’y a pas de risques de contagion. Car, si par mégarde, il te blesse la peau, il a un antiseptique pour désinfecter la partie lésée. Mais, ces cas sont rares parce qu’ils maîtrisent leur travail », a-t-il ajouté. Un métier noble et lucratif Rock Ngassakys |