Banques : aucun déploiement possible à court terme dans l'ex-ÉquateurLundi 21 Décembre 2015 - 17:45 Selon une étude réalisée par le Fonds pour l'inclusion financière en RDC (FPM), cette région qui figure déjà parmi les moins développées de la RDC n'offre pas des opportunités exploitables suffisantes en raison de la domination exercée par les micro-entreprises sur le marché. Dans l'ex-Équateur, la plus forte demande en produits et services financiers provient des MPME (micro, petites et moyennes entreprises), des fonctionnaires de l'État et autres salariés. En effet, l'on compte environ 800 000 MPME dont plus de la moitié, soit 52%, ne connaissent pas les services financiers. Elles recourent à ces institutions pour le transfert d'argent. "Seules 2,4% ont pu bénéficier d'un crédit plus ou moins formel". Dans le marché des MPME, poursuit l'étude, il y a une nette domination des micro-entreprises (82%) qui exercent principalement dans le commerce (60%). Mais il faut prendre en compte le fait que les MPME ont connu une croissance entre 2011 et 2012. Elles sont très actives dans les cultures de riz et la vente des produits agricoles. Il est inutile de rappeler que l'ex-province de l'Équateur, jadis troisième du pays en superficie, dispose du plus vaste réseau fluvial du reste très sollicité. L'Ubangui et le Congo sont les deux fleuves qui représentent des artères vitales du point de vue des transports. Le fleuve Congo traverse l'ex-province sur près de 900 km et l'on dénombre également près de 5600 km d'affluents navigables. Bien qu'il y ait des possibilités de développer les transports, la région a accumulé un certain retard au fil des décennies. "Principaux axes de circulation, les voies fluviales sont néanmoins peu ou mal exploitées engendrant des coûts des transports onéreux, des conditions de transport dangereuses (naufrages réguliers) et des ruptures d'approvisionnement", indique le rapport. L'ex-province de l'Équateur ne joue plus son rôle de grenier de la RDC. Elle n'approvisionne plus Kinshasa et la province orientale en denrées alimentaires diverses comme auparavant. "La province a été sérieusement affectée par une succession de chocs, notamment les conflits politico-militaires ainsi que les faibles performances économiques", signale le rapport. La production agricole a baissé de manière drastique avec environ 200 plantations d"hévéa, de palmier, de caféier et de cacaoyer en état d'abandon. Quant aux activités agricoles et de pêche, elles sont réduites à la simple subsistance. Cette situation plombe les recettes publiques au point où l'essentiel des activités reste dominée par le petit commerce. L'étude du FPM a été menée dans trois villes, en l'occurence Mbandaka, Gemena et Bumba (connu pour ses activités de riziculture). Il se dégage que les produits financiers les plus recherchés sont le compte d'épargne (pour 63% des MPME), le compte courant (54% des MPME), le dépôt à terme (26% des MPME), le transfert national (15% des MPME) et le découvert bancaire (13% des MPME). Actuellement, l'on compte seulement 9 504 comptes d'épargnants, soit 0,37% seulement de la population totale. Laurent Essolomwa Notification:Non |