Exploitation forestière : le Congo dispose d’une stratégie nationale de distribution de bois

En effet, pour s’approvisionner en bois produit localement, les commerçants et consommateurs font recours aux sciages informels issus de l’exploitation illicite du bois. D’autres, par contre, utilisent des déchets des industries formelles qui n’entrent pas totalement dans les productions enregistrées.

« La problématique du bois transformé est une préoccupation qui fait appel à plusieurs départements sectoriels, notamment des travaux publics, du transport et bien d’autres qui impactent sur le prix du produit au niveau du consommateur. Traiter de ce problème contribue à améliorer la chaîne de valeur qu’il constitue et qui permettra à chacun au niveau de cette même chaîne, de tirer satisfaction de la politique nationale menée à ce niveau par notre ministère », a déclaré le directeur du cabinet du ministre de l’Economie forestière et du développement durable, Michel Elenga, présidant cet atelier de validation, le 15 décembre à Brazzaville.

Notons que l’élaboration de ce plan est née de la volonté du gouvernement de transformer localement plus de 85% de son bois brut pour satisfaire le marché national, en vue d’arrimer l’offre à la demande.

Les forêts congolaises couvrent environ 22,5 millions d’hectares, soit 65% du territoire national. Celles-ci dont 70% sont considérées comme commercialement intéressantes et aptes à une transformation industrielle, présentent une grande diversité biologique avec plus de 300 essences forestières.

Toutefois, sa couverture est inégalement répartie sur l’ensemble du territoire national et les zones à très forte concentration démographique sont les plus démunies.

La structure industrielle en matière de transformation de bois n’est, quant à elle, constituée que des unités de première transformation (sciage et déroulage) et reste peu diversifiée et moins intégrée pour impulser le développement harmonieux de la filiale.