Coopération économique : l’Italie finance la réhabilitation du CFCO et des ports fluviaux

Jeudi 19 Novembre 2015 - 16:00

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Ces deux grands projets économiques, dont les études de faisabilité sont déjà achevées, ont été présentés au ministre du Développement industriel et de la promotion du secteur privé, Isidore Mvouba, le 18 novembre, par un groupe d’hommes d’affaires italiens, venus participer au forum Investir au Congo 2015 (ICB).

Ce projet intègre la mise en œuvre du Plan national des transports, conçu par le gouvernement, visant à améliorer les principales voies de communication. Il va se réaliser en deux volets. Le premier volet de ce projet concerne la réfection totale du Chemin de fer Congo océan (CFCO), entre Brazzaville et Pointe-Noire, distant de 515 km.

Techniquement, il s’agira de remettre en état, l’ensemble de ce réseau qui date de l’époque coloniale, en vue de garantir son opérationnalisation et d’accroître le trafic sur ce corridor, considéré comme l'épine dorsale dans l’économie congolaise. «C’est un rêve extraordinaire qui va se réaliser grâce à l’expertise des entreprises italiennes, affinées sur les questions de chemin de fer et des voies fluviales. Le gouvernement italien a financé ces deux grands projets qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du plan national des transports et pour les transports intégrés au Congo», précise l’ambassadeur d’Italie au Congo, Andréa Mazzella, qui a accompagné cette délégation italienne de plus d’une dizaine d’hommes d’affaires.

Le second volet du projet concerne la réhabilitation totale de tous les ports fluviaux situés le long du fleuve Congo, entre Brazzaville et Bétou, dans le département de la Likouala. En développant ces deux projets économiques, la vision du gouvernement est de chercher à améliorer ces principales voies de communication, afin de faciliter l’évacuation des marchandises, tant vers l’hinterland que dans tous les pays de la sous-région d’Afrique centrale.

Au-delà de tout, l’objectif du gouvernement, à court terme, est de redonner au Congo sa vocation de pays de transit dans la sous-région, en favorisant l’écoulement des personnes et des biens. «Je constate avec satisfaction que vous avez mis le doigt là où il faut. Nous avons pour vocation d’être un pays de transit. Nous sommes une chaine, et la force d’une chaine se constate au niveau du maillon le plus faible. Pour nous, les maillons les plus faibles sont le CFCO et la voie fluviale. Si cette question est réglée, et si le Congo retrouve sa vocation de pays de transit à travers la réhabilitation du CFCO, cela nous permettra de servir un marché d’environ 120 millions de consommateurs », a souligné le ministre Isidore Mvouba.

Loger les Congolais, un second défi pour les italiens Après avoir été reçue par le ministre Isidore Mvouba, la même délégation d’hommes d’affaires italiens a  conféré avec le ministre de l’Aménagement du territoire et de la délégation générale aux Grands travaux, Jean Jacques Bouya. Plusieurs autres projets d’ordre économique ont été aussi passés en revue au cours de cette rencontre.

Parmi les sujets évoqués, on retient la construction, déjà en cours, par les sociétés GM3, Seas, Frimat Spa et Tosoni, de 5000 logements sociaux modernes à Kintélé. Ce projet de grande envergure, conçu par le bureau italien d’architecture et d’urbanisme Il Quadrato, pour un coût prévisionnel, pour la première tranche, est estimé à 65 milliards 600 millions FCFA. Signalons que l’Italie et le Congo envisagent aussi d’étendre la coopération dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Isidore Mvouba s'entretenant avec les hommes d'affaires italiens

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