FED : le Congo, le Tchad et la RDC veulent créer un réseau des ordonnateurs en Afrique

Mardi 22 Octobre 2013 - 18:21

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Pour encourager les pays africains, bénéficiaires des Fonds alloués par l’Union européenne, notamment dans le cadre des Fonds européens pour le développement (FED), à initier des politiques d’échange de compétences et favoriser l’esprit de cohésion entre les partenaires, le Tchad, la République démocratique du Congo et le Congo Brazzaville ont résolu de mettre en place un réseau des ordonnateurs

Le sujet fera partie de la liste des recommandations qui seront présentées à la prochaine réunion préparatoire du 11e FED qui s’ouvrira le 2 novembre à Bruxelles. La question a été évoquée par le coordonnateur tchadien de la cellule Action FED, Abatcha Kadai, lors d’un entretien qu’il a accordé le week-end dernier aux Dépêches de Brazzaville.

Selon le coordonnateur tchadien, l’initiative permettra aux pays africains, surtout aux gestionnaires des fonds FED, de renforcer leurs capacités à travers les expériences des autres pays. Cela leur permettra de s’assurer des forces et faiblesses des uns et des autres. « Je suis venu au Congo pour échanger avec les cadres du pays, notamment ceux qui ont la charge de gérer la coopération entre le Congo et l’Union européenne. Parce que la coopération est régie par des règles et principes que nous devrions réciproquement respecter », a précisé Abatcha Kadai avant d’insister sur l’importance de la communication entre les ordonnateurs, un facteur contribuant à l’amélioration des techniques de travail.

Parlant en outre des dépenses, de la gestion des fonds FED par les États partenaires de l’UE et de la procédure de négociation, l’orateur a souligné que l’argent du FED était orienté selon les critères liés à la position économique du pays, tout en tenant compte de sa superficie et de ses urgences. Ce qui explique que tous les pays ne bénéficient pas des mêmes avantages. Ainsi, comparativement au Congo qui, cette année, avait une enveloppe de 60 millions d’euros, la République démocratique du Congo a bénéficié de 694 millions d’euros et le Tchad de 369 millions d’euros. Mais, une fois alloué, cet argent ne peut pas être détourné par qui que ce soit. Car il y a des procédures de dépenses qui sont mises en place. Par exemple, pour le Congo, ce n’est pas la direction des programmes avec l’UE qui gère, elle assure simplement le suivi. Le pays a choisi la politique de régie indirecte et ce sont les bureaux d’études qui gèrent les fonds et rendent compte à l’ordonnateur national ainsi qu’à la délégation de l’UE. Alors qu’au niveau du Tchad et de la RDC, c’est la politique de la gestion directe. « Ces étapes ne sont pas connues de tout le monde. Ce qui est souvent à l’origine de mauvaises interprétations sur la gestion des fonds. Or dans le système de régie indirecte auquel le Congo adhère, en cas d’inéligibilité sur les dépenses, ce sont les bureaux d’études qui remboursent. Contrairement au système de régie directe où le gouvernement est dans l’obligation de rembourser. Par ailleurs, au Congo, le bureau d’études est pris en charge à 100% par le gouvernement alors qu’en RDC et au Tchad, il est financé par le FED », a-t-il ajouté.

Insistant sur les missions qui leur sont dévolues, le coordonnateur tchadien, Abatcha Kadai, a reconnu qu’ils ont la lourde tâche d’informer et d’éclairer les populations sur le fonctionnement des projets FED. L’accomplissement de cette mission nécessite des échanges permanents entre les ordonnateurs africains. Pour Abatcha Kadai, le Congo occupe une bonne position dans le cadre de sa coopération avec l’UE. Le pays respecte ses engagements et la construction de la route Kinkala-Brazzaville constitue une preuve tangible.

 

Rock Ngassakys