10e édition CEA : la pauvreté et l'inégalité au centre des discussions

Lundi 2 Novembre 2015 - 18:45

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Kinshasa abrite du 2 au 4 novembre  une rencontre panafricaine des décideurs, chercheurs et praticiens pour évaluer l'impact des stratégies des croissances actuelles sur les inégalités ainsi que le développement humain en Afrique.   

Le président du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo, représentant le président de la République, Joseph Kabila, a procédé lundi à l'ouverture officielle de la 10e édition de la Conférence économique africaine (CEA) 2015. Pour rappel, le thème retenu à l'ordre du jour concerne la lutte contre la pauvreté et les inégalités dans le programme de développement pour l'après 2015. Il s'agit des travaux qui se tiennent conformément à l'agenda 2063 de l'Union africaine et à la position africaine commune pour l'après 2015 sur les objectifs de développement durable.

Pour la région africaine, le plus grand défi est d'arriver à mettre en application une véritable vision panafricaine. Il s'agit d'une Afrique intégrée qui se tourne résolument vers une émergence économique sous l'impulsion de ses citoyens. Comme le soutient Léon Kengo Wa Dondo, le thème est approprié pour relver ce défi. En effet, a-t-il ajouté, il met en exergue les deux préoccupations majeures pour l'Afrique en l'occurence la pauvreté et les inégalités. Ces fléaux persitent quoique les croissances des économies africaines soient encourangeantes. Pour l'officiel congolais, le seul moyen d'y faire face est de donner toute sa place à la culture du travail.

Dans le même ordre d'idée, le Pnud a relevé la nécessité de sortir des sentiers battus dans les débats en cours. Selon cette agence des Nations unies, il faut pousser les consciences collectives à rechercher de manière accrue les causes de la pauvreté et des inégalités. Selon elle, la multiplicité des monnaies nationales en Afrique, trente-neuf au total, peut constituter un frein plutôt qu'un facteur de  rapprochement. Du côté de la Banque africaine de développement, il existe des pistes prometteuses, notamment le pacte de l'énergie pour le continent africain. Ce dernier va encourager l'industrialisation du continent. Au-delà, il ne pourra que renforcer davantage le bien-être des populations. Le même optimisme est partagé par l'ONU qui reste attachée à l'éradication de la pauvreté et des inégalités. Son représentant a tenu à faire remarquer que les deux tiers des employés se trouvent dans la catégorie pauvre et 60% des travailleurs sont des jeunes.    

En définitive, il s'agit de réfléchir sur des actions concrètes capables de mettre en oeuvre cette vision stratégique africaine. À l'issue des travaux, les participants devront produire des recommandations sur les options de politiques dans des domaines de développement durable comme l'environnement. L'Afrique doit tirer un plus large profit de ses progrès attribués à la croissance économique alimentée par les ressources extractives, l'agriculture, les services, le développement du capital humain et la meilleure gouvernance.      

 

  

  

Laurent Essolomwa

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