Continent africain : une nouvelle frontière du développement en 2050, prédit Mme ZumaLundi 26 Octobre 2015 - 18:23 A l’Expo-2015 de Milan où s’est célébrée la journée de l’Afrique la semaine dernière, la présidente de l’UA a encouragé à miser sur ce continent. Si l’afro-pessimisme avait un seul mot contraire immédiat, les personnes venues à l’Exposition universelle de Milan en ont une idée approchante à l’écoute de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma vendredi dernier. La présidente de la Commission de l’Union africaine y a été brillante, ventilant et commentant les chiffres, énonçant les prédictions que laissent entrevoir la réalité. La présidente de l’UA a d’abord fait remarquer qu’en 2050 le continent africain sera le plus peuplé de la planète. Un handicap ? Pas du tout, a dit l’ancienne ministre de la Santé d’Afrique du Sud (sous Nelson Mandela) ; c’est un atout de développement certain, a-t-elle soutenu en substance. Car l’augmentation exponentielle de la population africaine suppose la recherche de solutions aux problèmes divers d’alimentation et de développement durable. « L’Afrique est un continent fortement lié à la terre ; 60% de sa population est d’origine rurale. Nous hébergeons la forêt tropicale la plus grande après le Brésil. Nous sommes le 2è poumon à oxygène de la planète. Notre continent a d’énormes potentialités et ne peut plus, pour cela, être ignoré », a dit Mme Zuma qui a souligné combien le thème choisi par l’Exposition universelle de Milan tombait à propos pour l’Afrique. Cette manifestation, ouverte en mai dernier va se clôturer samedi prochain dans la plaine de Rho, en banlieue de Milan, capitale économique d’Italie. Elle s’est tenue sous le thème : « Nourrir la planète, Energie pour la vie ». Vendredi, les visiteurs de l’Exposition ont eu droit à une série de conférences concoctées par le géant pétrolier Italien ENI sur le thème « L’art de l’énergie et développement durable de l’Afrique ». Intervenante remarquée, Mme Zuma a fait part de l’ambition de son continent de « passer de fournisseur de matières premières, à partie prenante de la chaîne de production des produits finis, avec une valeur ajoutée à ses propres ressources naturelles ». Une formation pour les jeunes, un plus grand rôle des femmes africaines piliers du développement sont autant de défis, mais constituent aussi des bases sur lesquelles peut qualitativement s’appuyer une coopération bien orientée. « L’Italie, pays qui nous est très proche, peut jouer un rôle fondamental pour le développement de l’agro-business africain ». Une affirmation appuyée par Pasquale Salzano, directeur des affaires institutionnelles d’ENI. Il a fait part de la volonté de son groupe à « améliorer les conditions de la femme africaine et à promouvoir le développement durable » à travers des projets de formation en santé, éducation de la jeune femme, d’accès à l’énergie propre et de lutte générale contre la pauvreté. Le groupe le fait déjà dans des pays comme la République du Congo, l’Angola ou le Mozambique. Lucien Mpama Notification:Non |