Journée mondiale de l’alimentation : le Congo se résout de séparer la pauvreté de la production des biens

Jeudi 15 Octobre 2015 - 18:00

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Le monde entier célèbre la trente-quatrième journée de l’alimentation sur le thème « protection sociale et Agriculture-Briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale ». En République du Congo, il est établi que la pauvreté et la production des biens alimentaires sont deux catégories interconnectées. 

Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Rigobert Maboundou, à l’occasion de cette journée, interpelle chaque Congolais au travail pour lutter contre la pauvreté. Il a signifié que le défi de la déconnexion des deux catégories (pauvreté et production) s’est imposé au gouvernement de la République, qui a mis en œuvre des politiques publiques spécifiques, au bénéfice aussi bien de l’augmentation de l’offre alimentaire que de la protection sociale en milieu rural.

En parlant de ces politiques, il a évoqué le programme national contre la mosaïque du manioc qui passe à sa phase de distribution des boutures saines. Ce programme a pour objectif de renforcer les capacités productives de la petite production familiale paysanne. Un autre programme celui de la banane plantain, dans le cadre du lancement de l’opération de régénération des bananerais.

Autre fait, le Congo pourrait devenir un exportateur de maïs à travers les efforts cumulés des paysans congolais et des investisseurs étrangers, notamment les fermiers sud-africains dans le Niari.

La filière corps gras n’est pas restée en baisse avec le retour sur le marché national de l’huile de palme brute et raffinée « made in Congo » et de la margarine, produit dérivé. Un succès de la société privée Eco Oil Energie, ayant bénéficié des anciens complexes agro-industriels de l’ex- Sangha palm de Mokéko/Kandéko, d’Owando et d’Etoumbi dans le département de la Cuvette.

« La production cacaoyère est dans une phase dynamique de relance avec le partenariat Congo/CIB-Olam qui a déjà sorti de ses pépinières près de 2 millions de plants améliorés, mis gracieusement et prioritairement à la disposition des petits planteurs paysans », a signifié Rigobert Maboundou.

Ces actions s’étendent jusqu’au niveau de la production animale avec l’opération « métayage », destinée en priorité aux petits éleveurs et la pêche dont les axes de redéploiement national sont déclinés dans la lettre de politique sectorielle.

« Ces actions sont l’expression des politiques publiques inclusives (…), à l’effet de reculer la pauvreté rurale par l’augmentation des revenus agricoles, de pêche et de pisciculture. Les acquis des politiques nationales de routes et pistes rurales, d’eau en général et de projet eau pour tous en particulier, de santé avec la gratuité des antirétroviraux, du paludisme pour les enfants de zéro à sept ans et de la césarienne (…), sont faits pour améliorer avant tout les conditions d’existence des plus démunis, ceux du milieu rural en l’occurrence », a affirmé le ministre de l’Agriculture et de l’élevage.

Par ailleurs, au niveau de la protection sociale, le gouvernement à travers le ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité a mis en place des initiatives telles « Lisungui », fonds de réinsertion socioéconomique des groupes défavorisés.

Aussi, l’accès aux soins de santé des populations rurales en termes d’assurance maladie est un projet dont les textes sont en train d’être élaborés au ministère du Travail et de la sécurité sociale.

« (…) le gouvernement (…) a une doctrine de la lutte contre la pauvreté en milieu rural qui est une représentation idéale du lien entre le développement de l’agriculture et l’amélioration des revenus, entre la satisfaction de la demande populaire de sécurité sociale et l’efficacité des actes de production des biens et services alimentaires », a circonscrit le ministre, ajoutant que le changement du Congo dépend de l’aptitude des Congolais à appliquer les orientations socio-économiques du gouvernement, dans son attitude face au travail en général.

Nancy France Loutoumba

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