Afrique centrale : des dispositifs pour faciliter la navigation sur le fleuve CongoMercredi 14 Octobre 2015 - 18:15 Dans le souci d’améliorer la sécurité de la navigation, réduire les coûts et les délais de transport, accroître les échanges commerciaux sur les voies d’eau intérieures, la Commission internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha (Cicos) a mis sur pied un programme avec des propositions concrètes. C’est à cet effet, que le secrétaire général de cette Organisation sous-régionale a organisé le 14 octobre à Brazzaville, un atelier régional de sensibilisation, afin de recueillir l’avis de ses pays membres, quant à la mise en œuvre de ce programme d’appui visant à faciliter la navigabilité. Constitués de deux composants, le premier élément de ce projet porte sur la mise en place de l’observatoire des barrières non physiques, un instrument qui permet de fournir aux Etats membres, des informations fiables sur les pratiques anormales susceptibles d’entraver la fluidité du trafic fluvial, à travers des indicateurs permettant de prendre des mesures correctives. Le second concerne la mise en place d’un système commun de radiocommunication ayant comme but d’échanger les informations nautiques entre les bateaux et la terre pour l’identification automatique des problèmes, avant de trouver des solutions de repérage. « L’objectif de cet atelier est d’obtenir l’approbation des États membres de la Cicos dans la mise en œuvre des deux composantes du projet, et de valider le plan d’action à mettre en œuvre durant les années à venir ainsi que le budget », a expliqué le secrétaire général de la Cicos, Simon Sakibébé. Représentant le commissaire aux infrastructures de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), Mahamat Ahmat Ismail a, quant à lui, souligné que la facilitation de la navigation sur le fleuve Congo contribuera à la croissance économique grâce notamment à la libre circulation des marchandises. Présidant les travaux d’ouverture, le directeur de cabinet du ministre congolais des Transports, Bruno Roger Ongoly a souligné que la mise en œuvre de ces deux outils permettront aux pays membres de disposer des informations fiables sur les conditions d’utilisation des voies navigables du Bassin du Congo, et mener les bateaux de commerce à utiliser la même fréquence radio en vue d’améliorer la sécurité de la navigation. Pour sa réussite, ce projet bénéficie de l’appui financier de l’Union européenne dans le cadre des Programmes d’appui au commerce et à l’intégration économique puis celui de l’Indicatif régional, s’inscrivant dans les objectifs du Programme économique de la Cémac. Selon un constat fait, les amateurs et propriétaires des unités fluviales qui exploitent les voies navigables du Bassin du Congo sont confrontés aux nombreuses difficultés dues entre autres à l’ensablement. Rappelons que le bassin du Congo est le deuxième bassin hydraulique le plus puissant au monde après l’Amazonie avec un débit moyen de 41.000 m3/seconde en haute saison et 38.000 m3/ seconde en saison sèche. Il est doté d’un réseau hydraulique très dense avec des voies navigables estimées à plus de 25000 Km à l’état naturel dont 15000 classifiés, sur lesquelles naviguent plus de 10.000 bateaux. Lopelle Mboussa Gassia Légendes et crédits photo :Le présidium lors des travaux Notification:Non |