Mondial 2014 : on y voit plus clairSamedi 19 Octobre 2013 - 8:34 Outre le Brésil, pays hôte de la vingtième édition de la Coupe du Monde de football, on connaît désormais une majeure partie des équipes qui participeront à la compétition, du 12 juin au 13 juillet 2014. Vingt et un heureux élus, méritants, ont déjà obtenu leur précieux sésame. Seule l’Afrique réserve un suspense encore total avant les matchs retour de barrage, les 16, 17 et 19 novembre (voir par ailleurs). Hormis les cinq représentants continentaux, ce sont donc six places qui restent à prendre. Et la lutte s’annonce terrible Dans quelques mois, l’Espagne (photo 1) remettra son titre en jeu lors du Mondial 2014, au Brésil. LA Coupe du monde dont tous les footballeurs et supporteurs de la planète rêvent nuit et jour. D’ores et déjà qualifiées, vingt-deux nations ont désormais le droit de passer leur réservation d’hôtel. Le voyage sera court pour l’Argentine, le Chili, la Colombie et l’Équateur, les quatre qualifiés de la zone Conmebol (Amérique du Sud). L’Uruguay, double championne du monde en 1930 et 1950, devrait probablement renforcer le contingent sud-américain à l’issue du match de barrage qui l’oppose à la Jordanie, qui est assis sur le strapontin de la zone AFC (Asie). L’Asie, la Corée du Sud et le Japon en fer de lance L’AFC devrait, selon toute logique, compter quatre équipes au Brésil : l’Australie, la Corée du Sud, l’Iran et le Japon (photo 2). Membre de l’AFC depuis 2006 (elle était auparavant affiliée à l’OFC, Confédération océanienne de football), l’Australie participera à sa quatrième Coupe du Monde. Désormais habitué de la grande messe du football, le Japon y sera pour la cinquième fois consécutive et tentera de rééditer sa performance de 2010 (huitième de finale). Pour l’Iran, présent en 1978, 1998 et 2006, il s’agira de la quatrième présence à un Mondial. Nation phare du football asiatique, la Corée du Sud fait désormais office de participant régulier et de favori continental, avec neuf Mondiaux à son actif, dont les huit dernières éditions, avec une quatrième place en 2002 et un huitième de finale en 2010. Notons que la Chine, ogre mondial économique mais petit poucet footballistique (une participation), avait été éliminée au tour précédent (troisième de son groupe derrière l’Irak et la Jordanie). Tout comme l’Arabie saoudite, en net déclin après avoir pris part aux éditions 1994, 1998, 2002 et 2006. Les États-Unis y seront, le Mexique en grand danger Dans la zone Concacaf (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes), États-Unis (neuf participations, dont six qualifications pour le second tour et une médaille de bronze en 1930), Costa Rica (quatrième présence après les éditions 1990, 2002 et 2006) et Honduras (troisième Mondial après 1982 et 2010) seront de la fête. Contrairement au Canada, à la Jamaïque et au Mexique (14 phases finales à son actif), ce dernier étant condamné au tour de barrage face au représentant de l’Océanie, la Nouvelle-Zélande. L’attribution des places qualificatives : un système inéquitable pour l’Afrique et l’Océanie Car dans l’univers impitoyable de la Fifa, la grand-messe du football mondial continue de se montrer fort peu accueillante pour deux continents. L’Océanie, donc, qui doit se contenter d’une demi-place, c’est-à-dire un barrage à jouer contre le quatrième de la Concacaf. Mais aussi pour l’Afrique et sa Confédération composée de 53 fédérations nationale, pour lesquelles la Fifa ne donne que cinq places, soit à peine plus que les quatre (plus un barragiste) attribuées à l’Amérique du Sud (pour neuf fédérations affiliées) et presque trois fois moins que l’Europe et ses treize billets (pour 53 fédérations). En Europe, pas de surprise pour les cadors… En Europe justement, neuf des treize billets ont déjà trouvé preneur : l’Espagne, championne en titre, les Pays-Bas (photo 3), finaliste en 2010, l’Allemagne, l’un des grands favoris, la Belgique, la valeur montante du football mondial, l'Italie, l’inoxydable prétendante, la Russie, organisatrice de l’édition 2018, la Suisse, l’Angleterre et la Bosnie-Herzégovine, qui participera, 21 ans après son indépendance, à son premier Mondial. …mais des grands noms sur le déclin sont en danger Les quatre billets européens restants seront attribués aux vainqueurs des matchs de barrage. Sont en lice l’Ukraine, le Portugal, la Croatie, la Grèce, têtes de série, et la France, la Suède, la Roumanie et l’Islande. Dans ce groupe de barragistes figurent donc deux (anciennes ?) places fortes du football continental, la France de Ribéry et le Portugal de Ronaldo (photo 4). Pour les Bleus, vingt et unièmes au classement Fifa du 16 octobre, le risque de manquer la qualification, vingt ans après la World Cup 94, est réel : malgré ses stars (Ribery, Benzema, Lloris), l’équipe de Didier Deschamps ne parvient pas à former un collectif cohérent. Quatre ans après la grève de Kysna, où les Bleus avaient refusé de descendre de leur bus pour s’entraîner, l’équipe de France n’aura peut-être pas l’occasion de monter dans l’avion… Camille Delourme Légendes et crédits photo :Photo 1 : Sacrée en 2010, l'Espagne remettra son titre en jeu au Brésil en juin prochain : un Mondial de rêve, dans le pays du football, pour lequel 21 nations sont déjà qualifiées. (© DR) ;
Photo 2 : Le Japon, ici face au Cameroun lors de l'édition sud-africaine, tentera de sortir des poules, comme en 2002 et en 2010. (© DR) ;
Photo 3 : Finalistes malheureux en 2010, les Pays-Bas de Wesley Sneijder font partie des onze équipes européennes qualifiées. (© DR) ;
Photo 4 : Icone du football mondial, Christiano Ronaldo n'est pas assuré d'aller au Brésil : son Portugal devra passer par la case « barrage ». (© DR) |