Environnement : les journalistes peu impliqués dans l’étude environnementale au CongoJeudi 17 Octobre 2013 - 19:04 Le constat a été relevé par le président de l’Association congolaise pour l’évaluation environnementale (ACEIE), Louis Bibissi, à l’ouverture ce jeudi 17 octobre, du séminaire de sensibilisation des journalistes environnementaux Les médias nationaux n’ont pas toutes les connaissances suffisantes pour comprendre le processus des Études d’impact environnemental et social (EIES). C’est un concept lié aux questions de développement durable qui nécessite une certaine attention aux besoins actuels et futurs. Les objectifs des EIES se situent au niveau de l’élaboration du projet en milieu rural ou pas lorsqu’ils sont susceptibles d’impacter sur l’environnement. Cette étape analytique vérifie l’incidence d’une décision sur la protection de l’environnement. À ce niveau, tout passe d’abord par un « cadrage », une ligne de direction à l’endroit des promoteurs de projets, précisant s’il faut compenser financièrement un propriétaire terrien par exemple. En outre, les promoteurs de projets doivent passer par une consultation publique afin de tenir compte des craintes des habitants d’une localité, d’une ville ou d’un village avant d’entamer un projet de construction quelconque. Au Congo, les lois portant sur ces études sont nombreuses. La difficulté relève dans l’applicabilité de ces législations, à l’exemple de l’interdiction de l’utilisation de sachets. Celle-ci est-elle vraiment respectée à ce jour ? Pourtant, cette interdiction a dû nécessairement passer par des EIES pour aboutir à ne plus autoriser les plastiques non-biodégradables. À l'issue du séminaire, les journalistes, dans leurs investigations, seront capables d’évaluer les risques biologiques, sociaux, économiques ou environnementaux d’une situation. « L’objectif de ce séminaire est de mettre à votre disposition, la bonne information et les outils nécessaires pour que vous puissiez contribuer à une plus grande sensibilisation et une mobilisation du public autour de l’évaluation environnementale », a déclaré Louis Bibissi. Notons que près d’une vingtaine de journalistes venus de plusieurs départements ou villes participent au séminaire organisé à leur intention jusqu’au 19 octobre. Les membres du Réseau africain des journalistes environnementaux (ANEJ) de la Bouenza, de la Sangha, de Nkayi, de Pointe-Noire et de Brazzaville, poursuivent cette session afin d’aboutir à l’existence au Congo, de professionnels sur les questions de l’EIES. Luce Jennyfer Mianzoukouta Légendes et crédits photo :Les membres du Réseau africain des journalistes environnementaux.
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