Tennis de table: retrait de l'agrément à la fédérationMercredi 16 Octobre 2013 - 19:31 Selon l’arrêté du ministre des Sports, Banza Mukalay, les statuts de la Fédération de Tennis de table ne sont pas conformes à la loi sportive du 24 décembre 2011 et à ses mesures d’applications. Le torchon brûle entre le ministre des Sports et le président de la Fédération congolaise de tennis de table. À la base, la décision du ministre Baudouin Banza Mukalay de retirer l’agrément à cette fédération sportive pour non-conformité avec les lois sportives du pays, précisément la loi sportive du 24 décembre 2011 et ses mesures d’application. C’est à l’issue d’une rencontre tenue le 14 octobre entre les membres des bureaux exécutifs du Comité olympique congolais (COC) et les délégués officiels de différentes fédérations sportives que la décision a été prise. Elle est sans appel. L’arrêté du ministre fait observer que la fédération incriminée n’est pas présente dans au moins six provinces comme l’exige la loi. « Ne peut être agréée qu’une fédération ayant en son sein au moins six ligues provinciales et affiliée à une fédération internationale », article 39 de la loi sportive, alinéa 2. Au-delà du juridisme, il appert que le président de la Fédération de tennis de table, Saint-Augustin Mwana Bute wa Mbote Mbote, paie là les frais de l’escapade des athlètes congolais à Nice lors des septièmes jeux de la Francophonie. En tant que chef de la délégation, il n’a hélas pu contenir la fougue des athlètes. Bien au contraire, fait-on remarquer, il aurait cautionné cette bévue en laissant notamment filer sa propre fille Lombo Faty à Paris (France) après la compétition. Pour Banza Mukalay, cette attitude contraste nettement avec le patriotisme, la loyauté, la maîtrise de soi, l’honnêteté et la vérité, des valeurs censées incarner toute discipline sportive. Pour sa part, Saint-Augustin Mwana Bute wa Mbote Mbote relativise la portée de cette décision estimant qu’elle répond aux motivations de nuire à sa personne. « Je ne sais pas quel est cet article qui dit que lorsque vous avez des athlètes qui ont fait défection, la sanction doit être celle là, à savoir le retrait d’agrément », soutient-il. Il met cette situation sur le compte du zèle débordant du secrétaire général aux Sports qui, d’après lui, aurait induit le ministre en erreur en lui transmettant un rapport erroné à l’issue des jeux de la Francophonie. Pour maints analystes, cependant, le ministre qui a dans ses prérogatives le devoir de veiller au bon fonctionnement des organismes sportifs ainsi qu’au respect de l’éthique au sein du mouvement sportif est bien dans son rôle. « C’est lui qui gère la politique nationale des sports. S’il estime qu’une fédération a failli à sa mission, il doit sanctionner. Mais il reste à savoir s’il a écouté cette fédération ou si la décision a été prise de façon unilatérale », a fait pour sa part observer Alain Makengo cité par radio Okapi.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Le ministre des Sports Baudouin Banza Mukalay |