Interview. Kenzo Mukendi : « Berceaux des Jeux africains, le Congo Brazzaville peut être considéré comme précurseur d’une ère nouvelle dans le sport en Afrique »

Dimanche 20 Septembre 2015 - 16:30

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Trésorier général adjoint du Comité olympique congolais (COC) et secrétaire général de la Fédération congolaise de taekwondo (Fécot), Me Kenzo Mukendi Tshimanga a livré ses impressions au quotidien Les Dépêches de Brazzaville à quelques heures de la clôture des Jeux africains de Brazzaville. Rencontré au Tennis Club de Brazzaville, il a porté un regard très positif sur l’organisation des Jeux et sur l’infrastructure sportive impressionnante construite en moins de deux ans à Brazzaville.

Les Dépêches de Brazzaville : Vous avez pris part aux Jeux africains de Brazzaville, votre commentaire sur l’organisation de ce rendez-vous continental des sports ?

Kenzo Mukendi Tshimanga : Je dresse un bilan positif des Jeux africains. L’organisation, c’est vrai, est une œuvre humaine, elle ne peut donc pas être parfaite. Mais je retiens que le Congo Brazzaville a organisé quelque chose d’une grande valeur. C’est la deuxième fois que les Congolais de Brazzaville organisent les Jeux africains. Et cette fois-ci, il faut le dire, c’est nettement les meilleurs en termes de qualité.

LDB: De petits problèmes que vous pouvez relever dans l’organisation ?

KMT : Au début, il y a eu de petits problèmes dus à l’organisation, c’est normal. Mais aussitôt que les Jeux ont débuté et que la machine a été huilée, ces problèmes se sont rapidement dissipés.

LDB : De manière succincte, le bilan de la RDC ?

KMT : En ce qui concerne la délégation RD-congolaise, ces onzièmes Jeux ont vécu de la plus belle manière. En tant que l’un des responsables de la délégation congolaise, comme nous l’avions prédit, je peux dire que ces Jeux ont été des Jeux de rupture, dans la mesure où, à quarante-huit heures de la clôture, notre délégation a glané une douzaine de médailles. Jamais auparavant une délégation de RDC dans une compétition internationale ne s’était comportée de la sorte. Pour nous même aussi, c’est un motif de fierté d’avoir pris part à ces Jeux.

LDB : Un mot sur l’infrastructure sportive de Brazzaville ?

KMT : L’infrastructure est impressionnante ! Après ces Jeux, le sport du Congo Brazzaville va prendre l’envol. Et par rapport à un voisin, un Africain du centre, je crois que ces sites, et particulièrement le complexe sportif de la Concorde à Kintélé, inaugurés  à l’occasion des Jeux doivent servir d’abord le Congo Brazzaville et la sous-région. Il faut qu’on retrouve désormais les athlètes congolais de Brazzaville dans de hautes compétitions parce qu’ils ont l’infrastructure voulue, ils sont dans les normes. Je pense qu’ils doivent maintenant faire du marketing afin de ne pas être des éléphants blancs, et que cette infrastructure ne soit pas seulement de l’ornement. Que les athlètes occupent ces arènes et, pour ce faire, ils doivent travailler avec les fédérations internationales sportives pour bénéficier des stages de formation et de perfectionnement, des séminaires et colloques sur place au pays. Désormais, le Congo Brazzaville n’est pas seulement le berceau des Jeux africains, mais il peut aussi être considéré comme précurseur d’une ère nouvelle dans le sport en Afrique.

LDB : Après avoir participé à ces Jeux, un message particulier à adresser aux dirigeants et décideurs de la RDC pour l’essor du sport ?

KMT : Je pense qu’ils doivent emboîter le pas. Rien de plus. Toutefois, en RDC, il y a aussi les cinq chantiers et la Révolution de la modernité sont des réalités. Nous avons plus tourné nos regards vers l’infrastructure routière, et c’est normal. Mais il est temps de mobiliser notre attention sur l’infrastructure sportive. Certes, il y a déjà la construction des stades municipaux au niveau de certaines communes de Kinshasa qui est quelque chose de positif. Mais dans une grande ville comme Kinshasa, une grande métropole, on doit construire quatre ou cinq salles des sports et d’autres infrastructures et installations sportives.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Me Kenzo Mukendi Tshimanga, trésorier général adjoint du COC et secrétaire général de la Fécot

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