Rapport de la BAD : priorité à l'agro-entrepreneuriat à grande échelle en RDC

Dimanche 30 Août 2015 - 14:30

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La Banque africaine de développement (BAD) a jugé nécessaire d'augmenter sensiblement le nombre d'agro-entrepreneurs à grande échelle dans la région africaine pour améliorer les revenus de la main d'oeuvre agricole. À en croire les experts congolais, l'essentiel de la production agricole actuelle de la RDC est réalisée par les femmes de manière individuelle ou en association à travers la solidarité paysane.

 

 

Par branche d'activité, le dernier rapport de l'Institut national de la statistique (INS) apporte plus de précisions. En effet, il renseigne que 71% des Congolais actifs évoluent actuellement dans le secteur agricole. Cette main d'oeuvre ouvrière constituée majoritairement par les femmes n'arrive pas à nourrir l'étendue du territoire national congolais, du moins au stade actuel. Pire, la production agricole disponible n'est pas non plus écoulée en totalité sur le marché. L'on estime d'ailleurs que plus de 50% des produits post-récoltes sont finalement détruits à cause de certaines contraintes dont le manque de technique de conservation et le sempiternel problème d'évacuation. 

La BAD favorable à une thérapie de choc

Les mêmes tendances sont observées dans le reste des pays africains, comme le confirme le rapport de la BAD sur"L'autonomisation économique des femmes africaines grâce à la participation équitable aux chaînes des valeurs agricoles" . Selon ce rapport, "l'agriculture est le tout premier employeur des femmes, concentrant 62 % des femmes actives. Dans certains pays, comme le Rwanda, le Malawi et le Burkina Faso, elles sont plus de quatre-vingt-dix pour cent à y travailler". Pour corriger cette situation alarmante dans la majorité des pays africains, la BAD a appelé à des actions d'envergure pour "renforcer la productivité des Africaines et améliorer leur place dans la commercialisation de produits à valeur ajoutée".

Selon elle, la première action vise à augmenter le nombre d'agro-entrepreneurs à grande échelle en leur fournissant un accès plus facile au financement et à la formation. Ensuite, il s'avère indispensable d'agir dans le sens de l'amélioration des liens entre les marchés régional et mondial. La BAD préconise également une deuxième action. Selon elle, il faut s'assurer de la rémunération des femmes en faisant des copropriétaires, en améliorant leur productivité et en les formant pour les doter des compétences de base en matière de gestion d'entreprise. Enfin, la troisième action concerne l'accroissement de l'accès des femmes aux marchés de niche, en produisant et en commercialisant des produits qui leur sont destinés uniquement.

Laurent Essolomwa

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