Concertations nationales : l’UDPS et ses alliés restent sceptiques

Mardi 8 Octobre 2013 - 19:00

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Pour cette frange de l’opposition congolaise, ce forum n’a marqué aucune avancée réelle en rapport avec les défis politiques, économiques, sociaux et les attentes de l'ensemble  de la population congolaise.

Les partis politiques, groupes parlementaires et députés nationaux ayant dit non aux concertations nationales ont émis, le week-end dernier, une déclaration en réaction à la clôture de ces assises. Dans cette annonce, ils ont émis des critiques pour à la fin tirer des conclusions.

Selon ce consortium, en effet, les concertations nationales ont constitué l’occasion pour l’identification et la constitution d’une nouvelle majorité présidentielle « préoccupée désormais par la mise en place d’un nouveau gouvernement en vue de satisfaire les appétits gloutons des impétrants qui ont satisfait avec brio à l’examen d’admission à la nouvelle majorité présidentielle ». « Les concertations nationales n’ont marqué aucune avancée réelle en rapport avec les défis politiques, économiques, sociaux et les attentes de l’ensemble de la population congolaise », ont souligné les membres de ce cartel.

Ces Congolais ont notamment déploré l’absence d’une analyse approfondie sur les causes profondes de la guerre à l’Est du pays. Pour eux, les concertations n’ont pas non plus permis de mettre en cohérence l’appui de la communauté  internationale, les discussions de Kampala et une approche interne crédible pour une sortie définitive de crise sécuritaire dans cette partie du pays.

Des points restés pendants

Pour cette partie de l’opposition congolaise, la question de la légitimité du pouvoir a été superbement escamotée par la nouvelle majorité présidentielle. Cette dernière a été accusée d’avoir manqué le courage politique et l’occasion de rencontrer Étienne Tshisekedi à cet effet et exiger des élections crédibles et rapides des députés provinciaux en vue d’arrêter la prise en otage du Sénat, des assemblées provinciales et gouvernements provinciaux par des autorités illégitimes n’agissant depuis 2012 qu’en leurs propres noms sans devoir de redevabilité.

Parlant du processus électoral, le groupe parlementaire UDPS et alliés accompagnés par d’autres députés ont noté que les recommandations des concertations nationales ont laissé libre court à des prolongations des délais. Cette attitude serait, selon eux, soutenue par l’absence d’un agenda précis, d’un chronogramme clair et des objectifs forts qui devraient traduire la volonté de mettre fin à l’incertitude politique et à la crise de légitimité désormais renforcée.

Alors que sur le plan social, ils accusent ces concertateurs de rester muets et incapables de proposer des réponses réelles aux préoccupations des Congolais dans le domaine de l’emploi, de la santé publique, de l’enseignement, du niveau minimum des salaires, du pouvoir d’achat ainsi que de la pauvreté.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des délégués aux concertations nationales