Diversification de l’économie : le Congo jette les bases d’un développement minier harmonieux

Samedi 5 Octobre 2013 - 15:03

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La première conférence internationale et exposition sur les mines solides, les 3 et 4 octobre à Brazzaville, aura permis au gouvernement congolais de mieux cerner les problématiques liées au développement du secteur minier dont la place est prépondérante  dans la diversification de l’économie du pays

Haut lieu d’échange entre experts, partenaires et opérateurs miniers venus de divers horizons, les participants à cette rencontre ont passé en revue les différents aspects susceptibles de poser les bases sûres du développement de ce secteur dont le potentiel ne fait aucun doute. En effet, du cadre légal et fiscal à la protection de l’environnement en passant par l’exploitation minière, ces aspects évoqués tout au long des échanges ont fait l’objet d’une esquisse des solutions envisagées pour assurer le développement en cours des mines au Congo.

« Le succès est possible, mais les déconvenues aussi. Il y a réellement une fenêtre d’opportunités pour que le secteur des mines favorise la diversification en République du Congo. Mais l’activité étant cyclique, elle ne sera pas éternelle, il faut la saisir », a fait observer la représentante de la Banque mondiale au Congo, Syvie Dossou, dont l’institution apporte un appui multiforme à la revue du secteur minier au Congo.

Seulement, au regard de l’état des lieux, il ressort que le succès de l’exploitation minière reste assujetti à la mise en place des infrastructures de transport et d’évacuation des minerais, deux piliers auxquels le gouvernement devrait répondre pour espérer gagner le pari. « Il n’existe pas de démarche miracle aujourd’hui, mais le gouvernement a résolu d’apporter des solutions à ces questions avec la construction d’un nouveau port minéralier ainsi qu’un chemin de fer transcongolais reliant le gisement du nord à l’Atlantique », a précisé le ministre des Mines et de la Géologie, Pierre Oba, clôturant la conférence.

Conscient qu’un tel succès ne pourrait se réaliser sans apports extérieurs, le Congo, qui compte sur l’appui de partenaires au développement, privilégie également un esprit de collaboration dans le cadre d’un partenariat public-privé. Toutefois, en vue d’un meilleur encadrement du secteur, il est de mise que l’État devrait jouer, dans ses fonctions régaliennes, un rôle essentiel pour mieux encadrer l’exploitation des ressources nationales.

Par ailleurs, préoccupée par la lutte contre la pauvreté et le bien-être des populations, la Banque souhaite que dans cette nouvelle ambition le gouvernement se préoccupe du développement local autour des sites miniers, ainsi que des mécanismes permettant aux communautés de bénéficier des retombées minières.

Guy-Gervais Kitina