Sécurité alimentaire : la perception du manioc à améliorer

Jeudi 2 Juillet 2015 - 15:26

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Cette plante venue d’Amazonie a fait l’objet d'une conférence- débat des chercheurs, tenue le 30 juin à Brazzaville, à l’occasion de la Journée de la renaissance scientifique en Afrique, placée sous le signe de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le manioc est devenu une culture commerciale et non plus de subsistance. Il est cultivé dans la quasi-totalité des départements du Congo. Consommé par plus de 80% de la population, c’est un produit qui fait vivre beaucoup de famille. Cependant, sa culture se fait de façon artisanale, ainsi la contribution de la science, la technologie et l’innovation dans la recherche améliorera son rendement et sa qualité de production.

Selon, les chercheurs, le plus grand défi réside dans la formation. Actuellement, il est constaté certains problèmes liés au manioc à savoir : la production faible, des conditions de conservation peu adéquates et la commercialisation non contrôlée.

Certains participants à la conférence-débat ont affirmé que le manioc n’est pas commercialisé selon les règles de l’art, mais plutôt de manière informelle. Ils ont relevé la réduction des pertes après la production. Ceux qui vendent le manioc ne sont pas informés sur les processus de production, de conservation, de transformation et de stockage. Plus de 80% de paysans sont inorganisés, utilisant des techniques rudimentaires.

Il convient de souligner que la République du Congo est un pays à vocation agricole dont les potentialités des sols sont peu développées. Les intrants coûtent chers. D'où, l'interpellation des pouvoirs publics, les invitant à soutenir les producteurs évoluant dans ce domaine.

Certes, cela fait 15 ans que les recherches sur le manioc persistent, mais les efforts ne se font pas encore ressentir au niveau du consommateur final.

Cet aliment présente un grand intérêt économique, tels : la  fabrication de la farine de manioc, du pain de manioc, du gari. Ses feuilles sont aussi comestibles pour les animaux, ainsi que les tubercules et les cosettes. Dans l’industrie, le même aliment  est utilisé entre autres dans la fabrication du tapioca.

Dans la quête d’étude sur le manioc, l’un des chercheurs a fait part d’une innovation sur l’élaboration de la farine planifiable à base de farine 100% manioc. Une merveille utilisée déjà en pâtisserie s’apparentant à de la farine de blé.

« La perception que l’opinion avait de la recherche, il faut l’écorner. Le politique vend du rêve, c'est aux chercheurs  de le concrétiser. Je rêve un jour où l’on trouvera du manioc dans les grandes surfaces, sous toutes ses formes », a souhaité le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Bruno Jean Richard Itoua, avant de conclure: « on a un long chemin à faire afin que la recherche contribue à l’amélioration des conditions de vie de la population ».

Nancy France Loutoumba

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