Hydrocarbures : Le Congo opte pour le régime de contrat production

Mercredi 10 Juin 2015 - 10:45

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La République du Congo a signé le 8 juin à Brazzaville des accords avec plusieurs groupes contractuels de sociétés pétrolières dans le cadre d'un contrat de partage production, applicable dans le nouveau code des Hydrocarbures à mettre en place.

Le nouveau dispositif fait que la fiscalité revienne à l’État. Elle concerne la redevance et la fiscalité progressive en fonction du prix du baril. Chaque société a sa part d’huile qu’elle commercialise et la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) reste un partenaire aux côtés d’autres sociétés pétrolières.

Le premier accord a concerné les sociétés Eni et la SNPC sur le champ Ngolo et Marine VI bis. Le deuxième au bénéfice du groupe SNPC- Perenco- Petro Congo pour le renouvellement du champ Yengo-Masseko. Le dernier a concerné le permis d’exploitation Nkossa au profit du groupe SNPC-Total-Chevron.

Selon le directeur général d’Eni, Lorenzo Florillo, le partage de production est un busness gagnant-gagnant entre la société et le gouvernement. Sur son permis, il s’agit de développer des activités pétrolières sur un nouveau bloc.

Quant à Perenco, la société a repris les actions de la société Nomeco sur les permis Yombo-Masseko-Youbi, en forme de concession. Cette dernière, arrivée à échéance, tient compte du potentiel résiduel du gisement. Comme caractéristique, ce gisement est ancien avec de l’huile lourde difficile à extraire. « Cet accord va nous permettre de redonner vie à ce champ sur lequel nous avons des installations très anciennes que nous devons renouveler », a indiqué le directeur général de Perenco Congo, Olivier Stocchi.

Ce contrat d’une durée de 20 ans permettra à la société d’investir et de pérenniser la production. Elle envisage la construction d’un terminal de traitement du pétrole et de nouveaux puits pour un investissement de l’ordre d’un demi-milliard de dollars.

S’agissant de Nkossa, les conditions fiscales ont été réajustées  afin de faire gagner de l’argent au Congo sans en faire perdre au groupe contractuel. « Nous avons déjà pris en considération les règles qui sont applicables dans le nouveau code des hydrocarbures », a signifié le directeur général de Total, Pierre Jessua.

Notons que Nkossa a été mis en production en 1996. Le champ a déjà produit 320 millions de barils de pétrole brut et il reste encore 20 ans de production pour 100 millions de barils. Le gouvernement du Congo a négocié tous ces accords en fonction de la convention 1994 en intégrant déjà les idées du futur code des hydrocarbures.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo: cérémonie de signature des CPP, photo Adiac

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