Coopération : redéfinir la trajectoire de l’émergence économique

Mardi 2 Juin 2015 - 20:45

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Au regard de l’immensité du territoire national, la RDC gagnerait beaucoup en privilégiant une vision provinciale du développement qui permet à chacune des provinces de se doter d’un plan global.

Selon le directeur des Opérations de la Banque mondiale (BM), Ahmadou Moustapha Ndiaye, cette analyse est le fruit des mois d’observation de l’environnement congolais. En effet, dès sa prise de fonction en janvier 2015, il a cherché à comprendre cet environnement pour arriver à bien aligner les programmes de la BM sur les priorités du gouvernement et des populations congolaises.

Certes, a-t-il reconnu, il y a un réel alignement mais l’exercice indispensable est d’arriver maintenant à rendre plus efficace l’assistance de la BM. Cette préoccupation était d’ailleurs l’enjeu majeur de la dernière revue de performance du portefeuille de la BM, en mai dernier. Pour rappel, il en était ressorti une diversité de recommandations à l’attention du gouvernement, de la BM et d’autres acteurs-clés.

Les experts du gouvernement et de la BM restent attachés à une meilleure appropriation des programmes par les autorités congolaises et la population. Le pré-bilan s’est avéré positif mais il reste encore de nombreux défis à relever dans les secteurs de la santé, de l’environnement et même de la réforme du climat des affaires. « Certains d’entre eux sont liés à l’immensité du pays. L’important aujourd’hui est de bâtir sur l’existant pour obtenir des résultats durables ».     

La revue à mi-parcours a permis ainsi de faire le point sur l’ensemble de ces questions et, surtout, d’examiner la possibilité d’opter pour une plus forte consolidation du portefeuille de la BM. L’on part déjà du principe que l’institution de Bretton Woods doit se concentrer à présent sur un nombre plus réduit de projets avec un volume d’investissement beaucoup plus important.

Il s’agit à terme d’avoir un impact plus durable. Cela peut passer par une meilleure articulation des interventions sectorielles et des interventions géographiques de la BM. Il y a une trajectoire de développement à définir pour atteindre l’émergence économique. Au-delà, il y a aussi des objectifs spécifiques à atteindre. Et ce travail se fera par le gouvernement et la BM. Comme l’explique Ahmadou Moustapha Ndiaye, les objectifs plus clairs faciliteront l’allocation des ressources.    

Laurent Essolomwa

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