Infrastructures hydroélectriques : des difficultés à surmonter pour mener à bien le projet du barrage de LiouessoJeudi 14 Mai 2015 - 19:15 Après le lancement, la veille, des travaux de la municipalisation accélérée de la Sangha, le président Denis Sassou N'Guesso a visité, le 13 mai, le chantier du barrage hydroélectrique de Liouesso, en construction sur la rivière Lengoué, à 84 km de Ouesso.
Il sied de rappeler que la première pierre des travaux du barrage avait été posée le 18 mai 2012 par le chef de l'État pour un délai contractuel d'exécution fixé à quatre ans et un coût global de près de 55 milliards FCFA. Ce chantier confié à la société chinoise China Gezhoula Group Company limited (CGCC) a officiellement démarré une année plus tard, le 15 mai 2013. Il mobilise 379 agents dont des Chinois et des Congolais. La centrale qui disposera de trois groupes turbines-alternateur de 6,64 mégawatts chacun, soit 19,2 MW de puissance totale installée, alimentera la ville de Ouesso et ses environs. Dans le même temps, un autre opérateur chinois, China Machinery & Engineering Corporation (CMEC), réalise sur 22 mois, depuis juin dernier, la construction des lignes de transport associées à la centrale hydroélectrique de Liouesso pour un coût de plus de 18 milliards FCFA. Ici, les travaux sont exécutés à 72%. Comme sur le premier chantier, il est déploré l'insuffisance de la main d'oeuvre qualifiée dont une partie est absorbée par les travaux de la municipalisation à Ouesso, le manque de wagons pour le transport du matériel du projet en souffrance à Pointe-Noire, les pluies abondantes. Les deux projets ont dû conclure des avenants de l'ordre respectivement de 8 milliards FCFA et de 3,3 milliards FCFA au terme de " travaux supplémentaires" et en espèrent le déblocage dans les meilleurs délais. De façon générale, estiment les parties impliquées dans la réalisation des deux projets, les difficultés énumérées sont de nature à en retarder la livraison envisagée pour la fin du mois de juillet 2015 pour ce qui est des lignes de transport de l'électricité, et pour la période de juillet-août 2016, pour ce qui concerne le barrage hydroélectrique de Liouesso.
Barrage de Liouesso : Denis Sassou N’Guesso optimiste Au terme d’une visite effectuée mercredi sur le site du barrage de Liouesso en construction dans le département de la Sangha où il avait lancé, la veille, les travaux de la municipalisation accélérée, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso s’est dit heureux de l’avancement des travaux. LDB: Monsieur le président avec ce qui se fait ici (au barrage de Liouesso) on se rend finalement compte que c’est un rêve qui est Denis Sassou N’Guesso: C’est vous de la presse qui vous rendez compte maintenant que dans le pays des programmes se réalisent. Si vous étiez perspicace vous auriez expliqué au peuple qu’on a franchi le Mayombe. En y construisant une route sans tunnel. Je crois qu’on a taillé la montagne dans le Mayombe à des hauteurs bien plus importantes qu’ici où l’on a également taillé la montagne pour construire ce barrage. Les travaux se réalisent et j’ai tenu à venir tâter l’évolution du chantier après la cérémonie de la première pierre (en mai 2002, Vous avez certainement vu que les lignes de transports (très haute tension) sont déjà en construction et seront même prêtes avant la fin LDB: Monsieur le président, le port, l’aéroport et la route se construisent dans la Sangha. Ce département est en train de tourner le DSN : Non ! La Sangha ne tourne pas le dos au Cameroun. Au contraire nous sommes pour l’intégration économique sous-régionale. En Nous construisons aussi une route d’intégration sous-régionale Ouesso- Sembé- Souanké jusqu’à la frontière du Cameroun. La Sangha ne tournera Jusqu’à Sembé nous avons déjà réalisé entre 140 et 147 kilomètres. On peut aller à Sembé sur une route bitumée. Mais, pour l’intégration
Gankama N'Siah Légendes et crédits photo :Vue du barrage Liouesso en construction dans la Sangha; le chef de l'Etat lors de la visite du barrage/ photo Adiac Notification:Non |
La réalisation de ce barrage est estimée à 40% à ce jour, alors que se dressent sur le parcours des difficultés qui pourraient influer sur les délais de livraison de l'ouvrage. Au nombre de ces écueils présentés dans une fiche technique du ministère de l'Aménagement du territoire et des grands travaux, maître d'ouvrage délégué du projet, figurent, entre autres, l'insuffisance de la main d'œuvre locale, les pluies abondantes dans la zone du chantier, le retard de paiement de certains échéanciers et la pénurie en carburant.
