Cuvette : un agroéconomiste mobilise les populations autour du maraîchageSamedi 9 Mai 2015 - 9:15 Blanchard Tsana met au profit des populations d’Owando, en particulier, son expérience universitaire associée à la pratique de bonnes techniques de maraîchage. Agriculteur de formation, cet ingénieur agronome veut participer à la sécurité alimentaire qui a du mal à se matérialiser au Congo. En tant qu’exploitant agricole, il partage son acquis sous le label de de son association, Organisation des jeunes unis pour le développement du maraîchage. À travers cette structure, il initie ces homologues et ceux qui sont intéressés par le maraîchage en professionnalisant leurs activités productrices. Blanchard Tsana ne se retrouve pas sur ce terrain par hasard. Il avait identifié quelques goulots d’étranglement dans la pratique du maraîchage. En effet, beaucoup de producteurs manquent de professionnalisme. Aussi, n’étant ni encadrés ni suivis, ils ne respectent pas les techniques agronomiques. L'ingénieur a aussi relevé que la ville de Brazzaville a perdu ces points d’approvisionnement en légume. Une situation causée par l’urbanisation de la ville provoquant la hausse des prix de cette denrée sur le marché ayant des conséquences sur le panier de la ménagère. Ce qui intéresse plus ce promoteur agricole est l’amarante douce. Il y attire une attention particulière sur la manière de la cultiver, depuis la préparation des terrains jusqu’à la commercialisation. Les agriculteurs ne respectent pas souvent les normes agronomiques prévues et cela ne peut permettre un bon rendement. Ce légume très prisé par les Congolais occupe la troisième place dans les habitudes alimentaires après les feuilles de manioc (sakasaka) et le coco (Gnetum africanum). Il est aussi beaucoup produit en raison de son cycle végétatif court et moins exigeant en intrants. « L’amarante douce occupe 37% des planches et contribue pour 45% du chiffre d’affaire à base de ce légume. Chez la femme, elle favorise la souplesse de l’utérus lors de l’accouchement (…) très riche en protéine », a confié Blanchard Tsana. Entre temps ce technicien envisage déjà des programmes pour développer le maraîchage en commençant par les plus petits. Pour cela, il sollicite un soutien auprès des organismes internationaux, du gouvernement, des phylantropes et autres pour faire naître ses projets. Nancy France Loutoumba |